La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) remet en question la décision du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion de modifier les calendriers de formation des nouvelles et des nouveaux arrivants dans les collèges sans en avoir évalué correctement l’impact sur le personnel et la qualité de la formation.
« Le Ministère a ajouté une nouvelle session de francisation cet été qui chevauchera en partie celle de l’automne. Ce qui est étonnant, c’est que cet ajout ne vise qu’à étaler les formations déjà existantes. Et puisqu’il y a un chevauchement entre la session de l’été et celle de l’automne, les animatrices en francisation et les agentes d’intégration ne peuvent évidemment pas se dédoubler et travailler durant ces deux sessions, » précise Yves de Repentigny, vice-président et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ–CSN.
La décision du Ministère impliquera donc une perte d’expertise, car les collèges auront probablement à embaucher des personnes qu’ils n’auront pas le temps d’intégrer adéquatement dans leurs nouvelles tâches.
En complément au travail des professeur-es, les animatrices permettent aux nouvelles et aux nouveaux arrivants d’approfondir leur maîtrise de la langue française et les agentes d’intégration leur transmettent une foule d’information sur la culture et l’organisation de la société québécoise. « Le gouvernement affirme sur toutes les tribunes que l’intégration de cette population est importante, mais les premiers gestes qu’il pose relèvent plutôt de l’improvisation, » conclut Yves de Repentigny.