Le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire (STTIC–CSN) demande que 10 mesures immédiates s’appliquent pour appuyer le travail du personnel des organismes communautaires dans la crise de la COVID-19.
Pendant que la pandémie prend de l’ampleur, plusieurs travailleuses et travailleurs des organismes représentés par le STTIC–CSN œuvrent actuellement au front et prennent des risques en jouant un rôle prépondérant dans la crise sanitaire auprès des personnes les plus vulnérables. Ils et elles les accompagnent, écoutent, rassurent et répondent à leurs besoins de base. Dans la situation de crise actuelle, elles et ils font tout ce qui est possible pour offrir le soin que méritent ces personnes, mais sont laissés à eux-mêmes.
10 mesures pour assurer une prestation de service durant la crise
Le STTIC–CSN demande aux directions des organismes, à la direction régionale de la santé publique de Montréal et au gouvernement Legault de mettre en place dès maintenant des mesures visant à assurer la sécurité physique et psychologique des travailleuses et travailleurs tout en les protégeant d’une éventuelle précarité financière en cas d’infection.
Pour supporter les équipes, le STTIC–CSN a 10 demandes :
- Assurer un approvisionnement continu en équipement de protection individuelle et de la formation pour son utilisation.
- Support clinique et psychosocial aux équipes.
- Consultations des employé-es dans la mise en place des mesures préventives.
- Maintien du traitement en cas d’infection au COVID-19.
- Bonification de la banque de journées personnelles pour prévenir le burnout.
- Maintien des salaires pour les employé-e-s permanent-e-s et les occasionnel-le-s en cas de réduction ou de fermeture des services.
- Ajustement des salaires des pair-es aidant-es.
- Bonification de 15 % du salaire pour les risques encourus.
- Maintien des conventions collectives.
- Application de ces mesures aux ressources non représentées par le STTIC–CSN.
Le STTIC–CSN a transmis ces demandes aux directions des sept organismes communautaires où elle représente le personnel ainsi qu’à la Direction régionale de santé publique (DRSP) le lundi 30 mars. À ce jour, plusieurs organismes, comprenant la DRSP, n’ont toujours pas donné de réponse.
« Cette crise sanitaire réaffirme deux choses. Premièrement, que les travailleuses et travailleurs du communautaire sont essentiels pour le bien-être de milliers de personnes vulnérables. Deuxièmement, qu’encore une fois, ces travailleuses et travailleurs ne sont pas reconnus à juste titre pour leur travail. Nous sommes déterminés à nous faire entendre pour que plus jamais nous ne soyons délaissés par nos employeurs, la DRSP et le gouvernement », explique Yannick Gingras, président du STTIC–CSN.