Réunis en assemblée générale spéciale jeudi dernier, les membres du Syndicat des employés de magasin Coop Lavernière (CSN) se sont prononcés par scrutin secret à 98 % pour la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun. Plus tôt, ils avaient rejeté à l’unanimité les nombreuses demandes de la partie patronale.
Déjà, le 10 juillet dernier, la quarantaine de membres du syndicat avaient adopté des moyens de pression dans l’espoir de faire avancer la négociation avec l’employeur.
Jacquelin Cyr, président du Syndicat des employés de magasin Coop Lavernière (CSN) rappelle que la dernière grève remonte à plus de 25 ans. « Si nous en sommes rendus là, c’est parce que les offres déposées par l’employeur sont inacceptables, déraisonnables et représentent un net recul. S’il le faut, nous passerons à l’action rapidement afin de protéger nos acquis ».
Depuis six mois, les dirigeants de l’entreprise ont souvent évité de négocier en reportant les rencontres. Puis, dernièrement, le comité patronal a déposé un cahier comprenant plus de 200 demandes. Parmi les reculs, notons le retrait d’une semaine de vacances, l’abolition du plancher d’emploi qui assure un minimum de postes réguliers à temps complet, un bouleversement de l’échelle salariale qui pourrait imposer un gel et l’abolition du régime de retraite pour les nouveaux salarié-es.
Une épicerie en bonne santé
« Nous savons que la Coop l’Unité est l’épicerie la plus prospère des Îles-de-la-Madeleine et rien ne justifie que l’on veuille couper de façon draconienne dans les conditions des salarié-es, dont certains y travaillent depuis plus de 30 ans », soulève Jacquelin Cyr.
Le syndicat n’a déposé qu’une quinzaine de demandes normatives et une augmentation salariale de 8 % sur 3 ans. En guise de bonne foi, les négociateurs syndicaux ont aussi accepté un certain nombre de propositions patronales durant les rencontres qui se sont tenues la semaine dernière.
« Nous constatons une grande rigidité dans la manière de négocier de la partie patronale, déplore Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN). IGA-Sobey’s est-elle davantage intéressée par la confrontation que par la négociation ? La bannière ne semble pas saisir les particularités régionales. » Dans le passé, les travailleuses et les travailleurs du magasin Coop Lavernière ont réussi à bien faire fonctionner le magasin tout en négociant des ententes satisfaisantes.
Les négociations entre les parties vont reprendre demain, le mardi 25 juillet, en présence d’un conciliateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Dès lors, les membres du syndicat espèrent constater des avancées considérables.