En lock-out

Hilton Tremblant : l’employeur recule sur ses positions à la table de négociation

En lock-out depuis le mois d’août, les travailleuses et les travailleurs du Hilton Homewood Suites de Tremblant ont manifesté, ce midi, devant l’hôtel appartenant au groupe Urgo. Ils étaient accompagnés de dizaines de sympathisants de la CSN, du Conseil central des Laurentides–CSN et de la Fédération du commerce–CSN.

Les lock-outés déplorent grandement le brusque changement de position de l’employeur à la table de négociation. Serge Primeau, président et directeur du groupe Urgo, a renié cette semaine certaines clauses ayant fait déjà l’objet d’une entente entre les parties au cours de l’actuelle négociation.

« Il s’agit du pire geste que l’on peut commette à une table de négociation », s’est insurgé le trésorier et responsable du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette. « Le Code du travail n’impose qu’une chose aux parties, soit l’obligation de négocier de bonne foi. Cette règle exige de l’employeur et du syndicat qu’ils ne reviennent pas sur les avancées qui sont effectuées à la table de négociation. Or, en reniant des textes de convention qu’il avait lui-même acceptés, Serge Primeau rejette du revers de la main toute règle de bonne conduite en matière de négociation. »

Au cours des dernières semaines, de véritables avancées avaient pourtant été constatées à la table de négociation. Le syndicat s’était notamment entendu avec l’employeur sur une clause balisant la sous-traitance, en acceptant de verser un dédommagement correspondant à 2 % de la masse salariale des employé-es provenant d’agences de placement. Serge Primeau avait également accepté d’aviser le syndicat lors du recours à du personnel d’agences et de lui divulguer les termes de ces contrats. C’est cette clause portant sur la sous-traitance qui a été reniée par M. Primeau cette semaine.

« Avant cette volte-face, seulement 25 cents séparaient les parties d’une entente, a déploré le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Station Mont-Tremblant–CSN, Benoit Filion. Les employé-es du Hilton Homewood Suites gagnent jusqu’à 5 $ l’heure de moins que dans les hôtels du même acabit sur la montagne. Nous avons fait d’importantes concessions à la table au cours des derniers jours, notamment en ajoutant un échelon à notre grille salariale. Il revient à M. Primeau de combler l’espace qui nous sépare – en commençant par respecter sa parole, il va de soi. »

Pour la présidente du Conseil central des Laurentides–CSN, Chantal Maillé, les prochains jours seront déterminants. « La saison de ski débute le 24 novembre prochain, rappelle-t-elle. La haute saison est à nos portes. Mont-Tremblant a besoin de tous ses hôtels et de tous ses travailleurs et ses travailleuses à l’aube de la haute saison touristique. Les employé-es du Hilton Homewood Suites peuvent compter sur tout notre appui ! »

À propos

En lock-out depuis le 26 août dernier, les employé-es du Hilton Homewood Suites de Tremblant sont sans convention collective depuis le 30 juin. La section Hilton du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Station Mont-Tremblant–CSN regroupe 24 salarié-es, alors que le syndicat général représente les 900 employé-es des différentes installations de la montagne. Fondée en 1921, la CSN regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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