Négociations du secteur public

Grève des salariés du secteur public au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Excédés par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail, plus de 6000 travailleuses et travailleurs des services publics membres de la CSN sont en grève aujourd’hui au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 6000 employé-es des services publics du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge », a déclaré Engelbert Cottenoir lors d’un point de presse devant le cégep de Chicoutimi ce matin.

« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN responsable des négociations du secteur public. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, les employés du secteur public subissent des attaques sans précédent contre leurs conditions de travail, ce qui pourrait non seulement miner leur capacité à livrer des services de qualité, mais également risquer de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous sommes en grève aujourd’hui : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »

En plus de rester ferme sur sa proposition salariale, le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de cinq à huit ans la période de calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité. « Nous n’avions aucune demande à ce sujet, puisque le régime de retraite est en excellente santé. Que le gouvernement s’en prenne à un régime capitalisé à plus de 98 % nous démontre à quel point il s’agit d’un combat idéologique de leur part », a poursuivi M. Cottenoir.

Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociation sectorielles où les attaques contre les conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.

« Il ne faut pas oublier que ces 6000 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce que serait notre région sans eux », a conclu M. Cottenoir.

 

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