Crise des médias

Gatineau: les candidates et les candidats à la mairie veulent protéger l’information locale

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) ont interpellé les candidates et les candidats à la mairie de Gatineau afin qu’ils s’engagent, s’ils sont élus, à ce que la Ville de Gatineau joue un rôle de premier plan pour préserver l’information locale dans un contexte de crise des médias.

« Les sept candidates et candidats ont tous affirmé vouloir agir pour la protection des médias locaux, s’ils étaient élus. La personne qui occupera le plus haut siège de la Ville devra livrer la marchandise au lendemain de l’élection, car la situation est inquiétante », déclare Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN.

La FNCC–CSN a lancé l’hiver dernier la campagne L’information, un bien public, qui met de l’avant des solutions structurantes pour mieux appuyer les médias d’information. « Bousculés par l’arrivée des géants du Web, on ne compte plus les réductions de personnel, les faillites et les fermetures de médias. Ces derniers sont grandement affaiblis dans leur capacité à répondre à leur mission en raison de l’effritement de leurs ressources. Malgré cela, c’est avec un professionnalisme incontestable que les travailleuses et les travailleurs de l’information effectuent leur travail. Cette situation est particulièrement dangereuse pour les médias qui se consacrent à l’information locale », remarque Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN, qui regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture.

Monsieur Ibarra Ramirez souligne que les médias sont une composante essentielle et un rouage indispensable pour la vitalité des régions. « Qui parlera de la politique locale, de la culture, des sports, des actions communautaires, des investissements et du développement économique de la région si aucun média ancré dans la communauté n’existe ? Les grands médias nationaux vont-ils s’intéresser à ce qui se passe dans les villes où ils n’ont pas pignon sur rue, si la nouvelle n’est pas d’intérêt national ? Qui effectuera le travail en français si Le Droit disparait ? Ces enjeux sont des questions cruciales qui doivent préoccuper le prochain maire ou la prochaine mairesse », enchaîne Monsieur Ibarra Ramirez.

« L’information locale est trop importante pour qu’on la laisse disparaitre. C’est pourquoi il est important que les élu-es municipaux placent le soutien aux médias locaux à l’ordre du jour des discussions municipales, notamment en proposant l’adoption d’une déclaration de principes forte pour les soutenir », termine Mme Charette.

À propos 

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN
Le CCSNO–CSN regroupe plus de 11 500 travailleuses et travailleurs œuvrant dans l’ensemble des secteurs d’activité de la région.

La Fédération nationale de la culture et des communications 
La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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