La conclusion d’une entente entre les pêcheurs de crevettes et les usines est une bonne nouvelle car elle permet de mettre fin à la crise. Mais le mal est fait pour les travailleuses et les travailleurs des usines de Matane et de Gaspé, car avec ce retard de sept semaines, ils pourraient se retrouver encore une fois sans aucun revenu, au printemps prochain, voire être incapables d’accumuler suffisamment d’heures de travail pour avoir droit à des prestations après la saison, à cause des règles actuelles de l’assurance-emploi.
« Nous espérons que les élu-es de la région soutiendront nos démarches et travailleront avec nous à trouver une solution qui nous évitera de vivre de nouveau un tel drame dans un an », souhaite la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Nancy Legendre.
« C’est profondément injuste pour ces travailleuses et ces travailleurs. Nous attendons toujours une rencontre avec le ministre fédéral responsable de l’assurance-emploi, Jean-Yves Duclos. Quant aux député-es régionaux Diane Lebouthillier et Rémi Massé, ils n’ont même pas daigné répondre à nos demandes. Nous nous attendions à plus de sensibilité de leur part ! » ajoute le président par intérim du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Anatole Chiasson.
Plus de stabilité
De son côté, le vice-président de la Fédération du commerce (FC–CSN), David Bergeron-Cyr, réaffirme la nécessité d’établir un mécanisme de fixation des prix avant le début de la pêche, une revendication que porte la CSN depuis longtemps. « Au sortir du conflit, tant les usines que les pêcheurs ont dit rechercher une solution pour éviter les retards récurrents dans le début de la saison de la pêche. Nous allons nous assurer que des actions seront prises en ce sens et que la voix des travailleuses et des travailleurs des usines sera entendue dans ce processus. »
À propos
Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.