Bas-Saint-Laurent

Fermeture temporaire du Musée régional de Rimouski : les travailleuses et travailleurs déplorent avoir été mis de côté

À la suite de l’annonce ce matin de la cessation temporaire des activités culturelles du Musée régional de Rimouski, les travailleuses et les travailleurs demandent à la direction et à l’administration de s’asseoir avec eux pour planifier la suite des choses.

« Nous savons que le Musée est en difficulté depuis quelques mois. Nous avons tendu la main à plusieurs reprises à l’administration et à la direction afin de trouver ensemble des pistes de solutions pour redresser la situation. Malheureusement, jusqu’à maintenant, cette main tendue a été ignorée. Et ce matin, les travailleuses et les travailleurs du musée se retrouvent acculés au pied du mur. Nous demandons aux dirigeantes et aux dirigeants d’agir avec plus de transparence et de nous impliquer concrètement dans la suite des choses. Après tout, c’est nous qui faisons fonctionner le Musée et nous avons toutes et tous à cœur la poursuite de ses activités », déclare Éloïse Desoche, secrétaire du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Corporation du Musée régional de Rimouski–CSN.

La présidente du Conseil central du BasSaint-Laurent (CCBSL–CSN), Pauline Bélanger, souligne : « Il est important que le Musée soit considéré comme partie prenante de la vie culturelle de Rimouski. Les acteurs économiques de la région doivent prendre au sérieux l’annonce de cessation des activités. De plus, indiqué comme une priorité en 2024, un nouveau comité de développement et de financement devait être mis en place. Il est consternant de voir que les travailleuses et les travailleurs n’ont pas été mis à contribution, surtout avec l’annonce d’aujourd’hui. Nous appuyons évidemment le syndicat dans ses revendications auprès de l’administration du Musée », déclare Madame Bélanger.

Il y a deux ans, la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), à laquelle est affilié le Syndicat, a produit un rapport sur la santé du secteur muséal au Québec. « La situation était déjà difficile il y a deux ans, on voit bien ce matin que ça ne s’améliore pas ! Ce rapport démontre à quel point il est important de mieux financer nos musées. Ils n’ont à peu près aucune marge de manœuvre pour augmenter leurs revenus dans l’état actuel du financement. Et cela impacte grandement les organisations en région éloignée, car on ne tient nullement compte des coûts afférents à la distance. J’invite les dirigeantes et les dirigeants du Musée à saisir la main tendue, car le syndicat, la fédération et le conseil central sont des alliés de choix pour assurer l’avenir de cette institution incontournable de Rimouski », estime Annick Charette, présidente de la FNCC.

En terminant, Éloïse Desoche rappelle la volonté d’implication des travailleuses et des travailleurs pour le futur du Musée. « Nous aimons notre travail et notre Musée. Et nous voulons agir pour le garder en santé. La direction et l’administration ne peuvent continuer de nous laisser dans l’ombre. Il est impératif d’avoir un plan de match qui nous implique », conclut-elle.

 

 

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