Une action du Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval (STCPEM) a lieu aujourd’hui dans le cadre de la mobilisation pour la sauvegarde du réseau, alors que l’installation Minime du CPE Mini-fée ferme définitivement ses portes. Rappelons que la direction du CPE avait informé les parents et les salarié-es à la fin du mois de mai 2016 de leur intention de fermer les 18 places, dont 10 places en pouponnière pour les 0-18 mois, dans la foulée des compressions budgétaires imposées par le gouvernement.
L’ensemble du réseau des services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial ou en milieu scolaire est soumis à une pression accrue en raison des dernières compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard. La CSN déplore que ce soit les enfants qui subissent les effets de ces coupes draconiennes. Pour Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, « il est évident qu’à terme, c’est l’intégrité du réseau qui souffrira de ces décisions politiques hautement contestables. Alors qu’il a fallu de longues années pour mettre en place un service efficace et apprécié, les libéraux saccagent le réseau en quelques mois seulement. »
Montréal-Nord, quartier défavorisé comptant un grand nombre de familles monoparentales, nécessiterait davantage de ressources. « Cette fermeture affaiblit le tissu social. Elle laissera des traces dans ce quartier qui voit les gens relever de nombreux défis. Quel message est transmis à la population locale? Les services pour vos tout-petits sont moins importants que les colonnes de chiffres », déplore Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM–CSN).
Du côté de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN), on rappelle que sous les gouvernements libéraux, c’est le marché privé qui a connu un essor sans précédent. « Alors qu’il coupe dans le réseau des CPE, le gouvernement offre encore une fois au privé un accès facile aux coffres de l’État sans aucune garantie de qualité ni contrôle des dépenses. Depuis l’élection du gouvernement Charest en 2003, les garderies non subventionnées ont connu une croissance de plus de 3300 % et de seulement 46 % pour les CPE », dénonce Luc Bastien, vice-président de la FSSS-CSN.
Le STCPEML se désole que les salarié-es de l’installation Minime fassent les frais des politiques d’austérité du gouvernement. « Il n’y a pas de sécurité d’emploi dans notre milieu, rappelle Carole Leroux, trésorière du syndicat, ces travailleuses vont devoir reprendre la recherche d’emploi et s’inscrire sur des listes de rappel. »