Le 13 mars 2017, la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, se déplaçait à l’Université du Québec en Outaouais afin de consulter la communauté universitaire sur la violence sexuelle en milieu scolaire. Malgré les engagements de l’UQO, il semblerait que la lutte contre les violences sexuelles ne soit pas sa priorité.
Le Syndicat des chargées et des chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) dénonce la décision de ne pas rémunérer celles et ceux qui siègent aux groupes de travail pour le projet d’Université sans violences sexuelles. Cette décision, en plus d’être contraire à la clause 4,09 de la Convention collective, est jugée discriminatoire par le syndicat. « Vu la nature de ce comité, ce sont surtout des femmes qui y siègent. L’UQO aurait-elle exigé un travail bénévole si ce comité avait été majoritairement masculin ? », a déclaré Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.
Le syndicat dénonce aussi le manque d’intégration des personnes chargées de cours dans la gouvernance universitaire. « Pendant que les autres employés siègent pendant leurs heures de travail rémunérées, les chargées et chargés de cours devraient le faire dans leurs heures libres. Certaines et certains prennent même un congé non rémunéré d’un autre emploi afin de participer aux réunions. C’est inacceptable ! », a poursuivi Madame Bourget.
Le Syndicat des chargées et des chargés de cours de l’UQO, affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), a été fondé en 1993 et compte 665 membres, dont environ le tiers enseignent au campus de Saint-Jérôme. Ils offrent approximativement 67 % des cours de premier cycle.
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.