C’est avec étonnement et déception que les 70 employé-es syndiqués de l’usine Aliments Maple Leaf ont appris la fermeture de leur usine, prévue à l’été 2018. Rencontrés hier après-midi par l’employeur, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Maple-Leaf Saint-Anselme (CSN) s’expliquent mal les raisons qui ont poussé la direction à prendre une telle décision, d’autant que la production fonctionnait à pleine capacité. « Les lignes de productions roulaient actuellement à plein régime. On ne sentait pas de baisse de production. Au contraire, le travail ne manquait pas », explique le président du syndicat, Jean-François Renaud. L’usine, véritable institution dans la région de Bellechasse, aurait pu être réaménagée et modernisée, selon le syndicat. « Nous sommes déçus que l’employeur choisisse de transférer sa production à l’extérieur, plutôt que de procéder à une modernisation de notre usine. Ce sont des emplois qui ne reviendront jamais », a déploré le président du syndicat.
Maple Leaf doit tenir parole
La direction a annoncé que les premières mises à pied pourraient être effectuées au printemps 2018. D’ici là, elle s’est engagée à mettre en place des mesures atténuantes afin d’aider et d’accompagner les travailleuses et les travailleurs à se retrouver un emploi. « L’employeur s’est engagé à aider les gens qu’il mettra à pied. Il devra respecter cet engagement », a rappelé pour sa part David Bergeron-Cyr, président par intérim de la FC–CSN. « La Fédération du commerce sera présente pour ses membres jusqu’au bout. Nous nous assurerons que Maple Leaf traitera ses salariés avec respect. Dans l’immédiat, toutefois, elle doit rencontrer le syndicat afin de le tenir au fait des développements et entamer rapidement la transition. Notre conseiller au dossier a par ailleurs transmis ses disponibilités et attend le retour de l’employeur », a précisé M. Bergeron-Cyr.
Solidarité régionale
La présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, assure elle aussi aux employé-es touchés, le soutien indéfectible du conseil central. «La fermeture de l’usine est un coup dur pour ces femmes et ces hommes, particulièrement à l’aube du temps des fêtes. C’est aussi un choc pour la région, car cette usine, autrefois connue sous le nom Charcuterie Roy, est une institution dans le coin. Cependant, l’industrie de la transformation alimentaire est bien implantée dans Chaudière-Appalaches. Nous allons soutenir les travailleuses et les travailleurs d’Aliments Maple Leaf, afin que les effets de cette perte soient minimisés et qu’ils puissent retomber rapidement sur leurs pieds », a annoncé Ann Gingras. « Nous mettrons notre solidarité régionale à contribution dans l’objectif que ces gens puissent se retrouver un emploi », a conclu la présidente.