Éducation

Enseignement en temps de COVID : les profs de cégep réclament l’amélioration des conditions d’apprentissage

Les professeur.es de cégep sont profondément irrités par le manque flagrant de vision dont a fait preuve le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur pour la rentrée scolaire, et dénoncent avec vigueur le fait que les ressources additionnelles arrivent trop peu, trop tard et sans aucune garantie d’être allouées à l’enseignement.

Elles et ils signalent par ailleurs la mauvaise gestion de plusieurs directions de collège, qui disent se soucier des étudiantes et des étudiants sans que les ressources additionnelles accordées par le Ministère se rendent jusque dans les classes pour assurer l’encadrement optimal de toutes les populations étudiantes par le personnel enseignant.

« Nous interpellons le MEES et les directions de collège pour que les ressources se traduisent concrètement dans la tâche enseignante afin de pallier l’alourdissement important du travail qui relève directement de la pandémie. Les enseignantes et les enseignants doivent être en mesure d’encadrer adéquatement les étudiantes et les étudiants, particulièrement les plus vulnérables. », explique Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), un message que clament avec lui les représentantes et les représentants des 45 syndicats affiliés à la Fédération, qui regroupe 85 % des enseignantes et des enseignants du réseau des cégeps.

Dans le contexte de la pandémie, un nombre incalculable d’heures sont requises pour adapter les cours et maintenir le contact avec les étudiantes et les étudiants dans toutes les situations d’enseignement. Des groupes ont, par exemple, été fractionnés pour permettre que certains cours soient donnés dans les salles de classe, augmentant le nombre d’heures de prestation pour le personnel enseignant. Dans d’autres cas, comme celui de cours offerts en mode dit non présentiel, le nombre d’étudiantes et d’étudiants élevé ne favorise pas l’encadrement adéquat que les conditions requerraient. Cela a un impact considérable sur la charge de travail des enseignantes et des enseignants, qui sont inquiets pour la réussite et la persévérance scolaires de la population étudiante.

Les incertitudes qui planent sur le déroulement de la session et la complexité de la conciliation travail-famille en période de pandémie sont autant d’éléments qui accroissent les difficultés et le sentiment de désarroi des enseignantes et des enseignants.

« Force est de constater, quelques semaines à peine après le début des cours, que nous sommes déjà éreintés, un état qui semble être aussi celui de plusieurs étudiantes et étudiants. Ces signes nous inquiètent et nous font craindre une détresse psychologique plus grande chez le personnel enseignant et la population étudiante. », affirme Yves de Repentigny.

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