Travail et emploi

Des syndicats de la STM outrés d’être exclus de la liste des travailleurs essentiels

Le Syndicat de la STM–CSN et la Fraternité des constables et agents de la paix STM–CSN dénoncent fermement la décision du gouvernement d’exclure l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de la STM des groupes prioritaires pour le processus de vaccination qui vient de débuter.

« C’est inacceptable, laisse tomber d’entrée de jeu le président du syndicat, Gleason Frenette. Bien des gens parmi les employé-es de soutien sont en contact direct avec la clientèle, comme les préposé-es en station qui s’occupent de la désinfection des lieux, entre autres », explique-t-il.

« Nous assurons la sécurité dans le métro et nous sommes appelés à intervenir auprès de la clientèle et de tous les autres employé-es en cas d’incident. Il est absolument essentiel pour nous de recevoir ce vaccin dès maintenant », indique pour sa part Kevin Grenier, président de la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM–CSN.

« Des endroits comme les abattoirs et les mines sont classés essentiels, et c’est bien tant mieux pour les employé-es qui y travaillent. Mais pourquoi le gouvernement refuse-t-il de nous vacciner alors que les raisons pour que nous le soyons crèvent les yeux ? Il faut agir pour éviter des tragédies, comme cet agent de station qui est mort de la COVID au début de 2021 », enchaîne Gleason Frenette.

Kevin Grenier, le président de la Fraternité, renchérit : « Nous assurons la sécurité dans le réseau de la STM et nous sommes appelés à intervenir étroitement auprès de la clientèle, notamment auprès des personnes vulnérables. Il est absolument essentiel pour nous de recevoir ce vaccin sans plus attendre. »

Notons à ce titre que le nombre d’interventions a augmenté malgré la pandémie, s’élevant à 31 000 interventions en 2020 comparativement à 26 000 en 2019. Rappelons également que le taux d’achalandage a chuté de 30 % en 2020. En tout et pour tout, la STM recense à ce jour 600 cas d’infections à la COVID. Une clinique de dépistage mobile a même été installée aujourd’hui au centre de transport Anjou, car une éclosion du variant est en cours en ce moment.

« Les personnes qui travaillent à la STM sont au front au quotidien pour participer à l’effort nécessaire afin d’assurer les déplacements en cette période de pandémie. Grâce à elles, les fameux anges gardiens, comme se plaisait à les nommer le premier ministre, peuvent aller travailler à combattre la COVID dans les hôpitaux. Ça n’a aucun sens qu’elles ne figurent pas sur la liste des travailleurs essentiels et qu’elles ne puissent recevoir le vaccin tout de suite! », ajoute la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault.

Pour la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics FEESP–CSN, Nathalie Arguin, la situation est d’autant plus ironique que les services donnés par les travailleuses et les travailleurs de la STM à la population en temps de grève sont assujettis par décret aux services essentiels.

« Quand il s’agit de limiter leurs droits fondamentaux de faire la grève, le gouvernement est au rendez-vous, mais pour protéger la santé de ces mêmes travailleuses et travailleurs, il s’éclipse. C’est insensé. Nous demandons à François Legault de corriger immédiatement le tir et d’intégrer sans se faire prier plus longtemps tous les travailleurs et travailleuses de la STM à la liste des groupes prioritaires », conclut-elle.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Le Point syndical  hiver 2025