Photo : Louise Leblanc

Le syndicalisme, c’est mon fort !

Des outils pour défendre le syndicalisme

Les 17 et 18 novembre, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) proposait à ses membres un colloque qui sortait des sentiers battus.

Organisé par le comité exécutif de la fédération, de concert avec le module de formation du Service des relations du travail de la CSN, le colloque « Le syndicalisme, c’est mon fort ! », répondait à deux propositions adoptées par le dernier congrès de la FEESP, la première portant sur la communication avec les membres et la deuxième sur les débats à engager pour discuter de la pertinence et des bénéfices de l’action syndicale.

« Pour répondre à la demande des membres, l’idée du colloque nous semblait la plus porteuse, mais il était clair pour tout le comité exécutif qu’une formule dynamique et interactive était de mise », explique Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP. « La configuration en tables rondes, permettant aux membres des différents secteurs de la fédération d’échanger entre eux, s’est donc imposée, mais ce n’était pas suffisant. Nous voulions mettre les militantes et les militants au centre de l’action. »

La première journée, consacrée au développement d’un argumentaire syndical pour contrer le discours de droite, a débuté par une table ronde composée de Jean-François Nadeau, journaliste au journal Le Devoir, de Marty Laforest, professeure au Département de lettres et de communication sociale de l’UQTR, et d’Olivier Niquet, chroniqueur et co-animateur de La soirée est encore jeune. Ce dernier a présenté des extraits de commentaires issus des radios poubelles qui illustraient parfaitement les propos de Mme Laforest pour qui la droite populiste joue entre autres sur l’émotion et sur la confrontation (nous contre eux) pour alimenter son discours.

Des outils pour intervenir

Les quelque 150 militantes et militants ont ensuite développé un argumentaire prosyndical, déconstruisant point par point les principaux énoncés de la droite. Pour les organisateurs du colloque, l’exercice ne devait toutefois pas s’arrêter là. « Constituer un discours, c’est une chose, mais prendre la parole pour le défendre est une tout autre affaire. C’est pour travailler là-dessus que nous avons sollicité la Ligue nationale d’improvisation », ajoute Nathalie Arguin. Des comédiens de la LNI sont donc venus recréer diverses scènes de la vie quotidienne, dans lesquelles on trouvait toujours un personnage qui réussissait à imposer ses réflexions populistes. Après chaque scène, les participants étaient appelés à commenter la situation et un participant choisi au hasard était invité à refaire la scène avec les comédiens, en puisant dans les arguments développés plus tôt pour renverser la situation.

Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications, est venue clore la journée par une brève présentation sur l’importance de bien connaître l’univers médiatique pour intervenir de façon adéquate dans l’espace public.

La deuxième journée portait essentiellement sur la communication avec les membres. Les réponses à un questionnaire préalablement envoyé aux syndicats ont servi de base de travail pour l’animateur de la journée, Gregor Murray, professeur à l’Université de Montréal. Des syndicats des différents secteurs de la FEESP ont partagé leurs expériences fructueuses, comme la mise en place d’un conseil syndical, la communication en situation de négociation coordonnée ou la décision d’investir les médias sociaux. Pour clore l’événement, des élu-es, des conseillères et des conseillers sont venus présenter les différentes ressources disponibles à la CSN pour appuyer les initiatives des syndicats.

À la sortie du colloque, les militantes et les militants se sont dits prêts et motivés à occuper le terrain, ce qui fait dire aux organisateurs : mission accomplie.

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