Lors d’une assemblée générale spéciale, la très grande majorité des membres du STT MDA Espace-CSN (FIM) ont voté à 83 % pour la recommandation de leur comité de négociation d’accepter les offres patronales.
Ce fut un long et difficile processus de négociations. Dès le début, l’employeur, spécialisé dans la haute technologie du secteur de l’aérospatiale, proposait des reculs importants des conditions de travail, du régime de retraite, du régime d’assurance collective, entre autres. En somme, il s’attaquait aux fondements mêmes de la convention collective.
L’employeur désirait imposer un régime de retraite à cotisation déterminée pour les nouveaux salarié-es. Le syndicat s’est vivement opposé à cette demande, ce qui, à la fin de la négociation, s’est traduit par le maintien du régime de retraite à prestations déterminées pour tous, ainsi que par une amélioration de la rente de retraite qui passe de 43 $ à 45 $ par mois par année travaillée.
Même demande de l’employeur pour l’assurance collective, il proposait une perte du régime d’assurance lors de la retraite pour les nouveaux salarié-es. Là encore, il a reculé et le régime d’assurance a été amélioré avec des gains pour les soins de la vue.
Du côté salarial, beaucoup de gains ont été faits, notamment des augmentations de salaire allant de 3 % à 4,5 % pour la grande majorité des membres pour les trois prochaines années, la progression salariale automatique pour certains postes et l’abandon du concept des spécialités, ainsi que des primes-repas pour les heures supplémentaires non prévues. L’augmentation du temps disponible pour faire de la prévention au travail, ainsi qu’un quatrième officier syndical pour bien servir les membres sont aussi des gains notables.
Les membres ont accepté le concept d’un nouvel horaire de travail, mais bien limité et encadré, et basé sur le volontarisme. Le principe de l’ancienneté est par ailleurs reconnu pour l’ensemble des clauses de la convention collective.
Le syndicat considère qu’il en résulte une entente où tous sont gagnants. Le nouveau contrat de travail répond bien aux attentes des membres et permet la flexibilité nécessaire pour rester concurrentiels et maintenir, ou créer, des emplois de qualité, justes et équitables pour la relève.
Il s’agit de la deuxième convention collective négociée depuis l’affiliation avec la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN. Des gains historiques ont pu être réalisés.
Le syndicat affirme que la solidarité des membres réunis autour du mot d’ordre « Nous voulons une bonne convention » fut déterminante pour l’issue de la négociation.
À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.