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Enseignement supérieur

Des états généraux, pourquoi ?

À la lecture des conclusions des États généraux de l’éducation de 1995-1996, il est stupéfiant de constater que les choses n’ont guère changé. Les derniers états généraux ne s’étant pas avérés un moteur de changement, pourquoi vouloir organiser en 2017 des États généraux de l’enseignement supérieur ? Peut-être simplement parce que nous en avons le devoir !

On a vu s’organiser, au cours des dernières années, une mobilisation citoyenne autour de l’éducation. L’enseignement supérieur semble cependant moins mobilisateur, étant considéré moins en danger. Quand on voit la rémunération toujours croissante de certains chefs d’établissement, quand on voit les projets pharaoniques de certaines universités, quand on voit les projets avec les entreprises privées… bien peu de cœurs saignent pour nos collèges et nos universités. Pourtant, sur le terrain, dans les salles de classe bondées, les conditions d’études et de travail se détériorent et l’offre de cours diminue. La situation est dramatique et nous croyons que nous devons nous porter à la défense des universités et des collèges québécois.

Mais comment mener cette bataille ? À la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), nous sommes fiers d’avoir atteint une première étape, celle de réunir l’ensemble des acteurs en enseignement supérieur autour d’enjeux, de questions et de problématiques qui font consensus. Depuis 2013, la FNEEQ–CSN, en collaboration avec de nombreux partenaires, cherche à mettre en place une coalition capable de porter un tel projet. Nous y sommes parvenus en réunissant les représentants étudiants et ceux de toutes les catégories de personnel présentes dans les collèges et les universités du Québec. L’événement aura lieu à l’Université Laval, du 18 au 20 mai. Les principaux objectifs partagés par l’ensemble de ce collectif sont les suivants :

  • Créer un espace de débat et de réflexion autour des enjeux en enseignement supérieur.
  • Remettre à l’ordre du jour certains enjeux, comme la gratuité, l’aide financière aux étudiantes et étudiants, la marchandisation de l’éducation, l’assurance qualité, le financement, la gouvernance, l’éducation populaire et la formation continue, l’accessibilité, la recherche, la tâche enseignante, etc.
  • Créer ou renforcer les liens avec d’autres organisations qui œuvrent en éducation pour partager nos analyses et unir nos actions pour faire de l’éducation une priorité nationale.
  • Débattre des solutions qui correspondent à notre vision de l’enseignement supérieur et des conditions nécessaires à sa réalisation.
  • Prévoir un plan d’action et mobiliser la société québécoise pour faire pression sur les pouvoirs politiques.

 

Ces éléments de consensus doivent maintenant être discutés dans une perspective d’avenir. Depuis près d’un an, la FNEEQ–CSN et ses partenaires travaillent de façon accélérée à la programmation. Le 1er mars dernier, le collectif s’entendait sur le programme final. Après une table ronde, le jeudi 18 mai en soirée, trois grandes conférences thématiques auront lieu le vendredi matin. Suivront plus d’une douzaine d’ateliers différents. Le tout se terminera en plénière, le samedi matin, où nous souhaitons profiter de la présence de représentants de la communauté de l’enseignement supérieur dans un même lieu pour nous projeter vers l’avant. Nous espérons pouvoir dégager des pistes d’action, qui tiendront compte des diverses consultations gouvernementales et du calendrier électoral québécois. 

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