Des centaines de manifestants ont dénoncé les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard, le vendredi 27 février dans le cadre de la semaine nationale d’actions contre l’austérité. Le message envoyé au premier ministre était clair : « C’est assez ! »
Sur le thème, La noirceur tombe sur le Québec, la manifestation, qui s’est tenue devant le collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse, a réuni le Conseil central des Laurentides (CSN) et ses partenaires syndicaux (FTQ, SFPQ, CSQ et APTS), communautaires et étudiants. L’événement a eu lieu en début de soirée afin d’être en lien avec la thématique.
« Personne n’est épargné par les mesures d’austérité. Notre gouvernement coupe en santé, en éducation, dans l’aide aux plus démunis, dans la culture et dans le développement local. Le Dr Couillard est bien loin du scalpel, il a sorti la moissonneuse batteuse et fonce droit devant sans se soucier de l’impact de ses coupures à moyen et long terme. Comme si ce n’était pas assez, les tarifs d’électricité et des services de garde augmentent. Il faut que ça s’arrête maintenant », a lancé la présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté.
À force de toujours vouloir faire plus avec moins, nous arrivons à un point de rupture. « Les Québécois ne peuvent plus en prendre. Le monde de l’éducation vit les conséquences des décisions de ce gouvernement au quotidien. Les ponctions dans les budgets des cégeps ont fait mal et continuent de nuire au travail des artisans des cégeps et à la qualité des services offerts aux étudiants. C’est l’avenir de notre société que nous sommes en train d’hypothéquer », poursuit le président du syndicat des employées et employés du Collège Lionel Groulx, Michel Milot.
Les partenaires du monde syndical, des associations étudiantes, la Fédération de Laval, Laurentides et Lanaudière des OSBL d’habitation, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) et le Réseau des femmes des Laurentides exigent d’une seule voix que le gouvernement de Philippe Couillard trouve d’autres sources de revenus. « Pourquoi ne pas prendre l’argent chez les grandes entreprises et les plus riches plutôt que d’étrangler davantage les moins nantis et de couper sans remords dans le filet social québécois. Est-ce cette image d’absence totale d’empathie et de solidarité que ce gouvernement veut léguer aux générations à venir ? » questionne Benoît Larocque, représentant du ROCL.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.