Pour la CSN, le projet de loi sur les mines, présenté aujourd’hui par la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, comporte des avancées intéressantes, notamment en introduisant des mesures permettant de favoriser la transformation de nos ressources naturelles au Québec plutôt que de simplement les exporter. « Nous avons toujours cru qu’il fallait soutenir la transformation de nos ressources afin de maximiser non seulement les retombées économiques, mais aussi d’augmenter les emplois de qualité sur l’ensemble du territoire québécois. Se réapproprier nos ressources ne peut qu’être un projet mobilisateur pour l’ensemble des acteurs », de soutenir le trésorier de la CSN, Pierre Patry.
La CSN apprécie aussi favorablement les pouvoirs dévolus dorénavant aux municipalités et au BAPE. Celui-ci aura à évaluer chacun des projets de développement minier avant d’obtenir les autorisations nécessaires à l’exploitation de chacun des sites. Toutefois, les représentants de la CSN souhaitent que des règles claires soient précisées afin d’encadrer les travaux des municipalités dans cette prise de décision. De même, concernant le comité de suivi environnemental et de maximisation des retombées économiques, la CSN considère que des représentants des travailleuses et des travailleurs devraient y siéger.
L’obligation faite aux entreprises de garantir financièrement la restauration des sites est également une très bonne nouvelle. « Le choix de contraindre les minières à prévoir 100 % des coûts de restauration des sites avant même que l’exploitation de ceux-ci soit amorcée s’inscrit aussi tout à fait dans la perspective de nos revendications. Il est effectivement temps que l’on mette fin au développement sauvage de nos ressources et des territoires », d’affirmer Pierre Patry.
Par ailleurs, la CSN aurait souhaité que le projet de loi accorde plus de droits aux communautés, notamment aux communautés autochtones. « Le projet de loi prévoit strictement la consultation de ces dernières, alors que nous croyons qu’il devrait prévoir leur consentement libre et éclairé », de préciser Pierre Patry.
Finalement, la centrale demande à l’ensemble des parlementaires de procéder à l’étude de ce projet avec diligence et en dehors de toute partisannerie. Il en va de l’intérêt de toutes les Québécoises et de tous les Québécois.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.