À l’occasion
- de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale
- du 20e anniversaire de la Semaine d’actions contre le racisme tenue au Québec
- de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine de l’ONU
La CSN réaffirme son engagement à combattre le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie sous toutes leurs formes.
Aujourd’hui encore, le racisme tue, discrimine, humilie. Sur tous les continents et ici même, au Québec, encore très récemment, des millions d’enfants, de femmes et d’hommes subissent la douleur et l’injustice associées au racisme.
Que ce soit à l’école ou au travail, dans le sport, la culture et les médias, le logement, la santé, la sécurité publique et le système de justice, le racisme ne semble pas reculer au fil des ans. Pourtant, la Charte des droits et libertés de la personne exige que nous traitions chaque personne qui vit au Québec comme une Québécoise ou un Québécois à part entière, quelle que soit la couleur de sa peau, son origine ethnique ou nationale, sa religion ou sa langue.
À la CSN, nous croyons que le droit à l’égalité est non seulement une obligation légale, mais aussi notre responsabilité à toutes et tous. Nous sommes individuellement et collectivement responsables de bâtir et de préserver la société juste, égalitaire et solidaire que nous voulons.
Individuellement, nous avons le devoir d’intervenir devant les préjugés et les faussetés qui sont répandus autour de nous. Nous avons le devoir d’exiger que ces propos et ces comportements soient corrigés et que des sanctions soient appliquées.
Collectivement, nous devons examiner les pratiques qui ont cours dans nos milieux de travail et de vie, et dans nos organisations. Cet examen rigoureux ne s’applique pas qu’au hockey et aux médias sociaux. Nous devons aussi transformer le monde du travail et les syndicats.
À la CSN, nous croyons qu’il est grand temps d’agir !
- Il est temps de dénoncer la discrimination qui s’opère quand un poste est offert à un Tremblay plutôt qu’à un Ahmed, un Diallo ou un Chang tout aussi qualifié.
- Il est temps de faire place à tout le monde dans nos rangs et d’encourager les candidatures de personnes racisées et issues de minorités ethniques dans les postes syndicaux.
- Il est temps de reconnaître les besoins de main-d’œuvre immigrante au Québec et d’exiger l’amélioration des programmes d’accueil et de francisation en milieu de travail.
- Il est temps de prendre en charge les plaintes de harcèlement raciste au travail, tout en offrant de la formation et de l’information préventive sur le racisme et la discrimination.
- Il est temps que tous les enfants du Québec puissent fréquenter un service de garde éducatif et recevoir des soins de santé, quel que soit le statut migratoire des parents.
- Il est temps de comprendre et de combattre les obstacles historiques et systémiques qui se dressent devant les Autochtones, pour qu’ils puissent accéder à l’éducation et à l’emploi.
- Il est temps de lutter contre l’ethnicisation et la féminisation de la pauvreté, vu les préjugés persistants, et d’exiger de bons emplois bien rémunérés pour toutes et tous.
- Il est temps de prêter l’oreille et de faire confiance aux jeunes, pour qu’ils nous aident à créer des ponts interculturels et à bâtir le Québec de demain dont nous rêvons.