Décès de l’ancien président de la CSN, Marc Laviolette

C’est avec une profonde tristesse que la CSN a appris, ce matin, le décès de Marc Laviolette, ancien président de la CSN. Les membres du comité exécutif de la CSN tiennent à exprimer leurs plus sincères condoléances aux membres de sa famille, notamment à son fils Alexandre Boileau-Laviolette, actuel président de la Fédération du commerce (FC-CSN), à ses proches, ainsi qu’à l’ensemble des militantes et militants qui l’ont côtoyé tout au long de son riche parcours syndical.

« C’est un grand deuil aujourd’hui pour l’ensemble du mouvement syndical, déclare la présidente de la CSN, Caroline Senneville. L’engagement de Marc Laviolette envers la classe ouvrière, et plus particulièrement envers les enjeux de santé et de sécurité dans les milieux de travail, doit être souligné. Son franc-parler et sa proximité avec les travailleuses et travailleurs partout au Québec ont fait de lui un militant syndical exemplaire, toujours prêt à défendre les droits des personnes les plus vulnérables. Le drapeau de notre siège social à Montréal sera d’ailleurs mis en berne pour honorer sa mémoire et son passage parmi nous ».

Parcours syndical

Originaire du Suroît, Marc Laviolette a débuté sa carrière syndicale dans les années 1970 comme organisateur communautaire et président du syndicat du CLSC de la Seigneurie de Beauharnois, avant de devenir opérateur à l’usine Expro de Salaberry-de-Valleyfield en 1978, puis président du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield (SNPCV–CSN), de 1986 à 1994.

Durant les mêmes années, Marc Laviolette est également vice-président de la Fédération de la métallurgie de la CSN. De 1994 à 1999, il occupe la fonction de troisième vice-président de la Confédération, avant de succéder à Gérald Larose à la présidence de la CSN en 1999, rôle qu’il occupera jusqu’en 2002.

Santé et sécurité du travail

Tout au long de son parcours syndical, les enjeux de santé et de sécurité du travail ont toujours été au cœur de l’engagement et de l’action syndicale de Marc Laviolette. Ce sont d’ailleurs les multiples batailles menées par son syndicat local qui ont amené le juge René Beaudry, en 1983, alors président de la Commission d’enquête sur les conditions de santé et de sécurité des établissements de la compagnie Les produits chimiques Expro de Salaberry-de-Valleyfield, à reconnaître l’apport indispensable des travailleuses et des travailleurs dans l’organisation du travail et dans la gestion des enjeux de SST. Dans son rapport, le juge reprenait 80 % des revendications initialement formulées par le syndicat local.

Engagement souverainiste

Parallèlement à son militantisme syndical, Marc Laviolette a également été un ardent défenseur du projet d’indépendance du Québec en s’impliquant notamment au Parti québécois et en participant à la création du mouvement des Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ Libre).

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