Au moment où le gouvernement investit pour développer des places de maternelles 4 ans, il réduit plusieurs postes budgétaires du réseau des services de garde éducatifs. Selon la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), cela envoie un bien mauvais message aux travailleuses de ce secteur.
Un budget qui ne répond pas aux craintes des travailleuses des services de garde éducatifs
Si le gouvernement annonce certains investissements sur une période de cinq ans, il annonce pourtant des reculs dans des parties importantes du budget du réseau des services de garde éducatifs. Par exemple, le gouvernement prévoit un recul dans le budget pour le financement des infrastructures des CPE et pour le soutien financier aux responsables en service de garde (RSG) en milieu familial. Avec les listes d’attentes actuelles, nous ne nous attendions pas du tout à des coupes dans ce secteur important pour l’économie du Québec.
« Dans ce budget, le gouvernement Legault devait envoyer un message aux travailleuses des CPE et aux RSG au moment où il développe les maternelles 4 ans. Malheureusement, le message qu’il envoie c’est qu’il ne prend pas les moyens de développer le réseau et de convaincre les travailleuses d’y rester », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.
La FSSS–CSN demandait un montant de 300 millions de dollars pour attirer et retenir le personnel dans le réseau des services de garde éducatifs (CPE et RSG). Un récent sondage mené par la CSN démontre que de plus en plus de travailleuses des CPE et des RSG songent à quitter la profession.
« Non seulement le gouvernement ne répond pas à notre demande pour ce budget, mais en plus il ne fait pas grand-chose pour freiner les fermetures dans les RSG et le départ de travailleuses dans les CPE. Les demandes des familles sont pourtant au rendez-vous et elles veulent que le gouvernement mise sur le réseau des services de garde éducatifs pour le développement de leurs enfants », de conclure Jeff Begley.