Le 9 novembre dernier, des représentants du Syndicat des employé-es de l’abattoir de Berthier (FC–CSN) se sont déplacés à Montréal-Trudeau pour accueillir de nouveaux membres venus de très loin : 12 Djiboutiens entamant leur nouvelle vie au Québec.
C’est Olymel qui, dans un effort de recruter une main-d’œuvre francophone, a convaincu ces 12 hommes âgés de 20 à 30 ans à parcourir 11 000 kilomètres pour venir s’établir à Berthierville. Le lendemain, ils étaient rejoints par trois Rodriguais de l’île Rodrigue au large de l’Afrique. « Olymel leur a fait construire des logements à Berthier spécialement pour eux », explique Benoit Boucher, conseiller à la FC–CSN. La première semaine a été consacrée à leur adaptation : épicerie, banque, pharmacie, assurance maladie, tout leur a été expliqué. Puis ils ont commencé leur formation à l’abattoir. « Ils bénéficient des mêmes conditions que tous les nouveaux travailleurs, précise Jean-Guy Therrien, vice-président du syndicat. Une fois leur période de probation achevée, ils vont toucher le même salaire et les mêmes avantages que leurs collègues ; ils sont également membres du syndicat. »
Bien sûr, le climat constitue un important défi pour ces nouveaux travailleurs, mais tranquillement, ils s’adaptent à leur nouvelle vie. Au travail depuis le 20 novembre, leur intégration se déroule très bien. « Le fait qu’ils parlent un français impeccable, ça aide énormément. Ils suivent la cadence et se mêlent facilement aux travailleurs », précise Jean-Guy Therrien.
Si tout se déroule comme prévu, les 15 travailleurs espèrent pouvoir s’établir définitivement au Québec et continuer à travailler pour Olymel. L’entreprise s’est d’ailleurs engagée à les garder s’ils répondent aux exigences.