La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) dénonce les compressions budgétaires au CSSS Pierre-Boucher qui ont pour effet d’épuiser le personnel de l’établissement. C’est particulièrement le cas des préposé-es aux bénéficiaires, qui montrent de plus en plus de signes d’épuisement professionnel. La FSSS–CSN demande au gouvernement Couillard de cesser de mettre le système public de santé et de services sociaux sous pression et de prendre en compte ce signal d’alarme des préposé-es aux bénéficiaires.
Le système public de santé et de services sociaux se voit imposer année après année des millions de dollars de compressions budgétaires. Pour l’année en cours, c’est plus de 240 millions de dollars que doit absorber le réseau, dont 5,9 millions de dollars au CSSS Pierre-Boucher, du CISSS Montérégie-Est. Ces compressions mettent une pression indue sur le personnel qui fait face à des pénuries permanentes et à un phénomène d’épuisement professionnel de plus en plus important. Cette pénurie touche plusieurs titres d’emploi, dont ceux de cuisinier, d’aide-cuisinier, d’agente administrative, de secrétaire médicale, de préposé aux bénéficiaires et de préposé à l’entretien ménager. La FSSS–CSN s’inquiète de la situation des préposé-es aux bénéficiaires, qui sont de plus en plus nombreux à tomber au combat et qui voient leur charge de travail croître sans cesse.
« Les préposé-es aux bénéficiaires subissent directement l’effet des compressions budgétaires. Ils doivent toujours faire plus avec moins et ne se sentent pas écoutés par la direction. Certains préposé-es doivent soigner plus de 20 bénéficiaires durant un quart de travail. Il est impossible de donner en environ 20 minutes l’ensemble des soins que nécessite les patient-es. Comment lever, mobiliser, faire manger, changer et laver une personne en si peu de temps? Nous avons interpellé l’employeur à plusieurs reprises et il faut rapidement que les choses changent! », lance Martial Charreton, président par intérim du syndicat CSN du CSSS Pierre-Boucher.
« La situation dans les CHSLD est de plus en plus préoccupante dans la région. Le manque de personnel a été criant cet été. Avec la campagne Ma place en santé, j’y tiens, nous démontrons partout au Québec l’effet de l’austérité sur les services donnés à la population. Comme société, on ne peut pas abandonner de cette façon nos aîné-es. Il faut continuer de dénoncer ces situations pour que le gouvernement cesse d’attaquer nos services publics », explique Steve St-Onge, vice-président régional de la FSSS–CSN.