Hôpital général juif

Compression majeure sur fond de corruption

L’Hôpital général juif de Montréal doit faire la plus importante compression budgétaire dans la région montréalaise avec près de 16 M$ pour l’année en cours. Cette coupe dépasse celle effectuée dans certains CSSS de taille plus importante, qui regroupent plusieurs établissements.

« Alors que l’UPAC enquête sur un vaste stratagème de corruption à l’Hôpital général juif, le gouvernement libéral fait malgré tout payer la note aux travailleuses et aux travailleurs qui n’ont pourtant rien à voir avec ces détournements de fonds », avance Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Il serait pourtant opportun de prendre un temps d’arrêt pour analyser l’impact des malversations d’anciens cadres sur les difficultés budgétaires de cet établissement. Il serait indécent que l’austérité libérale serve à rembourser les malversations et les gonflements de facture attribuables à la mauvaise gestion.

En tout, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôpital général juif – Sir Mortimer B. Davis – Jewish General Hospital (CSN) estime que près de 200 postes ont été abolis dans l’ensemble de l’hôpital depuis le début de l’année. De ce nombre, 23 étaient situés dans les cuisines. « Depuis deux semaines, les cabarets des cuisines doivent être transportés par des infirmières ou des préposé-es qui sont déjà surchargés », explique Sylvain Brunelle, président du syndicat local CSN. Ce dernier ajoute que les feuilles de route du personnel d’entretien ménager ont été allongées de telle sorte que l’hôpital sera moins propre et qu’on risque de favoriser la présence de microbes pathogènes.

« La fusion de l’Hôpital général juif dans un CISSS mammouth va créer un casse-tête administratif de premier ordre affectant inévitablement les services à la population », ajoute Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). De fait, les établissements qui seront réunis sous un même chapeau administratif ne disposent même pas de logiciels compatibles entre eux. De plus, les centaines de suppressions de postes à venir vont générer un vaste mouvement de main-d’œuvre à travers toute cette nouvelle structure, ce qui va déstabiliser et démoraliser le personnel pendant plusieurs mois ou même des années.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux partout au Québec.

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