Pour une deuxième fois en un an, les travailleurs ont appris que l’usine de planchers de Lachute fermera ses portes. De mauvais rendements des ventes sont maintenant invoqués par la direction pour justifier cette décision. Pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs de planchers Husky – CSN, cette annonce fait preuve, encore une fois, du désengagement de la compagnie Commonwealth Plywood envers les employés de l’usine de Lachute. Une trentaine d’employés seront privés de travail juste avant la période des Fêtes.
Une gestion déficiente
L’année dernière, à pareille date, la direction avait fait la même annonce invoquant, à ce moment-là, le manque de productivité des travailleurs. Le syndicat et ses membres avaient, après discussion, consenti à fournir des efforts supplémentaires afin de maintenir l’usine ouverte, et ce, même s’ils avaient déjà fait des compromis lors de la précédente négociation de leur dernière convention collective.
Selon André Miousse, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), « le problème ne se situe pas du côté de la qualité du travail, mais bien du côté de la direction qui n’a pas su apporter les changements de production et d’équipement nécessaires. La compagnie n’a pas fait les efforts nécessaires pour moderniser son usine et rentabiliser sa nouvelle ligne de production de plancher d’ingénierie ».
L’indifférence caractérisée de Commonwealth Plywood
Pour Martin Richer, vice-président du Conseil central des Laurentides–CSN, « Commonwealth Plywood est insensible aux impacts sur les familles et les travailleurs qui se retrouveront à la rue, dans une région où les emplois dans ce secteur d’activité sont rares. » Bien que non requis par la loi, la compagnie ne tentera même pas de participer à un comité de reclassement qui aurait permis d’aider ces travailleurs à se retrouver un emploi. Rappelons que l’usine est implantée à Lachute depuis 20 ans, un peu de respect aurait été de mise.
La CSN veillera à ce que toutes les indemnités et que tous les dossiers en suspens soient réglés avant ou après la fermeture anticipée. Elle s’assurera également que ceci n’est pas une stratégie de Commonwealth pour céder sa production à un sous-traitant, car il faut le mentionner, le syndicat devait négocier sa nouvelle convention collective dès janvier 2020. « Nous espérons qu’il ne s’agit pas d’un stratagème bien connu dans le milieu syndical puisque l’année dernière, afin d’augmenter la productivité, la compagnie avait menacé de fermer; nous ne serons pas dupes », concluent les représentants syndicaux.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Planchers Husky – CSN est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui compte quelque 320 syndicats et est affilié au Conseil central des Laurentides – CSN.