En commission parlementaire, les député-es de tous les partis ont fini de recevoir les commentaires de la société civile sur le projet de loi 15 de Christian Dubé. En deux semaines, la CAQ en a assez entendu. Les organisations syndicales s’y sont exprimées et bien d’autres acteurs sont venus expliquer aux législateurs les failles qu’ils voient du projet de loi.
Alors que cette énième réforme n’a fait l’objet d’aucune consultation au préalable, des dizaines d’organismes se sont vu refuser le passage en commission parlementaire : le gouvernement n’a pas voulu prendre le temps de les ajouter au calendrier de ces consultations, car il souhaite procéder rondement pour «passer aux choses sérieuses » et adopter rapidement le projet de loi de 308 pages, comme il l’a déjà annoncé.
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On peut penser qu’il voudra peser sur l’accélérateur à l’automne prochain afin que le projet de loi soit adopté avant la fin de l’année. La CSN travaille actuellement avec de multiples partenaires de la société civile afin de construire un mouvement capable de forcer un changement de cap à l’égard du PL 15 ainsi que de l’ensemble du plan santé de la CAQ.
LA SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE DE LA POPULATION NE SONT PAS UNE BUSINESS
« Ce dont nous avons besoin au Québec, c’est d’une vision collective et sociale de la santé et des services sociaux. Notre gouvernement est dirigé par une bande d’hommes d’affaires, dont le ministre de la santé lui-même. Ils doivent comprendre que nous avons besoin d’une vision progressiste et non capitaliste de la santé et des services sociaux. Ils doivent prendre en compte des déterminants sociaux afin d’agir davantage en prévention : c’est ça aussi, prendre soin de la population. Les travailleurs et les travailleuses du Québec ne doivent pas accepter ces reculs majeurs de notre filet social. Nous continuerons à militer pour un réseau universel, gratuit, équitable et accessible! Nos solutions : décentraliser, déprivatiser et démocratiser. »
— David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN