Syndicalisation

Ces nouveaux syndicats qui joignent la CSN

Les témoignages présentés par vidéo au congrès sont accablants. « On était vraiment isolés. Parfois, on travaillait de longues journées et on n’était pas rémunérés, car on est payés à l’image », explique Calvin Brett, professionnel de l’animation 2D, pour décrire les conditions prévalant avant la syndicalisation de son milieu de travail.

Andréanne Girard, intervenante en maison d’accueil pour sans-abris, renchérit : « Il y avait du favoritisme et beaucoup d’injustices, on n’avait pas de sécurité d’emploi, on pouvait travailler à temps plein une semaine et seulement huit heures la semaine d’après ». Elle ajoute : « Quand j’ai demandé pourquoi les employé-es d’agence étaient mieux payés que nous, on m’a répondu que j’étais un leader négatif. Et que les leaders négatifs, ils seraient renvoyés », se rappelle Philippe Couture, Sauveteur et Poteau au Village Vacances Valcartier.

On ne naît pas syndicaliste, on le devient. Et trop souvent, ce sont les abus d’un employeur ou sa cupidité qui poussent à s’unir pour se faire respecter.

Un plan commun de syndicalisation
Sans le travail formidable de l’équipe de syndicalisation de la CSN et des agentes et agents multiplicateurs en syndicalisation (AMS), il aurait été impossible d’atteindre ces nouveaux camarades, a rappelé David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. « Toutes les luttes que nous menons ensemble inspirent des milliers de travailleuses et de travailleurs et les incitent à joindre notre mouvement », résume-t-il. Lors de sa présentation mercredi portant sur les nouveaux syndicats affiliés à la CSN, il a évoqué le plan commun de syndicalisation animé par une coordination nationale et ses excellents résultats. David a évoqué l’objectif majeur d’augmentation du taux d’adhésion syndical au Québec pour augmenter le rapport de force face aux employeurs.

Le symbole Amazon
La multinationale, symbole de tous les excès du capitalisme et deuxième employeur le plus important des États-Unis, est pour David Bergeron-Cyr un enjeu mondial. La moitié des accidents de travail dans les entrepôts aux États-Unis se produisent d’ailleurs chez Amazon. Partout dans le monde, les employé-es de cette multinationale s’organisent pour se syndiquer et pour contester la gestion brutale et inhumaine de son PDG plein aux as – sa richesse personnelle représente un tiers du PIB du Québec.

Après le succès inspirant des employé-es d’Amazon à Staten Island, en banlieue de New York en janvier dernier (la toute première accréditation syndicale d’Amazon en Amérique du Nord), il est légitime pour la CSN d’appuyer la syndicalisation des travailleuses et des travailleurs des entrepôts du Grand Montréal et d’ailleurs.

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