Des travailleuses et des travailleurs en CPE, en milieu familial régi et en milieu scolaire des quatre coins de la province ont convergé vers Québec en ce samedi après-midi afin de se porter à la défense du réseau des services de garde éducatifs, victime des politiques d’austérité du gouvernement Couillard. Cette mobilisation s’inscrit dans la campagne Un réseau qui fait grandir, portée par la CSN depuis le mois de février dernier.
La CSN profite de la conclusion de la Semaine nationale des services de garde éducatifs en CPE et en milieu familial pour lancer un message clair au gouvernement : « Au cours des derniers mois, le réseau des services de garde éducatifs, que ce soit en CPE, en milieu familial régi ou en milieu scolaire, a été la cible de plusieurs attaques de la part du gouvernement Couillard. Que ce soit par les compressions importantes auxquelles le réseau est soumis ou par la hausse vertigineuse des tarifs de garde imposée aux parents, ce sont l’accessibilité et la qualité des services qui sont en jeu. Aujourd’hui, nous venons lui dire qu’il faut que ça cesse, le Québec doit réinvestir dans l’avenir de nos enfants », lance Jacques Létourneau, président de la CSN.
Les travailleuses et les travailleurs des services de garde éducatifs font un travail exemplaire, il faut leur donner les moyens de mener à bien leur tâche. Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux, se désole « du peu de reconnaissance du gouvernement à leur endroit, les compressions sont importantes et les moyens leur manquent. Le ministre de la Famille semble plus préoccupé par le développement des garderies commerciales que par le maintien du réseau des CPE et des services de garde en milieu familial régi, et ce, malgré le fait que toutes les études démontrent que la qualité y est inférieure ».
Dans le secteur scolaire, les compressions forcent les salarié-es à multiplier les efforts pour maintenir la qualité des services, « ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour les enfants, malheureusement, nos données montrent que malgré cela, la fréquentation diminue, surtout lors des journées pédagogiques, déplore Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et des employés des services publics-CSN. On ne le répètera jamais assez, le résultat de ces politiques sera le retour de la clé autour du cou des enfants ».
Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, cette mobilisation devrait trouver écho dans la région qui n’échappe malheureusement pas à cette vague de compressions : « Ici, comme ailleurs, nos revendications touchent des milliers de familles qui vivent ces hausses de tarifs alors que les services sont soumis à de plus en plus de pression. La population doit être solidaire des travailleuses et des travailleurs du réseau qui luttent aujourd’hui pour les générations futures. Nous avons été témoins de la sensibilité de la population à l’égard de services de garde de qualité. Il est impensable de vouloir monnayer ce secteur qui est si déterminant pour l’épanouissement de notre petite enfance, qui incarne le Québec de demain. Qu’on cesse de voir cela comme une dépense. Il s’agit d’un investissement dont on ne peut se passer. »
La CSN invite d’ailleurs toutes les personnes dénonçant ces mesures à signer des cartes postales qui seront envoyées au premier ministre dans les prochaines semaines.