Photo : Louise Leblanc

Grève à l’Hôtel Classique

Briseurs de grève : le syndicat gagne sur toute la ligne

Aujourd’hui, le Tribunal administratif du travail (TAT) a donné raison sur toute la ligne au Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN (STTHC) en lien avec le recours illégal à des briseurs de grève sur leur lieu de travail. Les membres du STTHC ont adopté la grève générale illimitée (GGI) à 100 % lors d’une assemblée générale tenue le 21 septembre dernier.

« Pour nous, il s’agit d’une victoire totale contre les manœuvres illégales de notre employeur visant à briser notre rapport de force. L’ordonnance interdisant la présence de briseurs de grève est désormais permanente. Le juge a ordonné à la direction de l’Hôtel, nommément à Annie April, la directrice des opérations du Classique, de cesser d’utiliser les services des personnes qui ont été identifiées à titre de briseurs de grève ainsi que la compagnie Prestige, qui est également reconnue comme un subterfuge pour contourner la législation anti-briseur de grève, de préciser Martine Harvey, présidente du STTHC. Le TAT a finalement rejeté la requête de l’employeur visant à envoyer en sous-traitance l’entretien des chambres et la buanderie. »

« Nous sommes extrêmement contents de cette décision qui donne raison aux travailleuses et aux travailleurs de l’Hôtel Classique. Nous avons toujours dénoncé ces tentatives antisyndicales et les subterfuges des employeurs qui adoptent ce genre de comportements pour arriver à leurs fins au lieu de négocier de bonne foi avec leurs salarié-es. Aujourd’hui, le juge Christian Drolet a ordonné à l’employeur de respecter les lois mais, par dessus tout, ses employé-es », de souligner Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN.

« Ce n’est pas tous les jours que nous recevons une telle décision du TAT. Celle-ci confirme l’illégalité des comportements de l’employeur visant à contrecarrer la réglementation en vigueur en lien avec les briseurs de grève. Nous invitons donc l’employeur à prendre la juste mesure de ces décisions qui confirment les droits des membres du syndicat de son établissement, à respecter l’ordonnance permanente et à revenir à la table de négociation afin de conclure, dans les plus brefs délais, une entente satisfaisante pour les travailleuses et les travailleurs », de conclure Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie.

Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Le Point syndical  hiver 2025