Réuni en assemblée générale mardi soir, le Syndicat national des salariés de la Société Zoologique de Granby (CSN) – section maintenance et gardiens, s’est doté d’une banque de 10 journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. C’est notamment en raison de la lenteur des négociations que les membres ont pris cette décision.
Les deux parties se sont rencontrées pour la première fois le 29 février 2024. Au total, il y a eu 10 rencontres de négociations en plus de 4 rencontres en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Un constat est fait par le syndicat : l’employeur ne prend pas au sérieux les demandes syndicales. « Les négociations avancent littéralement à pas de tortue. Ce n’est pas normal qu’après 14 rencontres de négociation, il n’y ait pas plus de 10 % des clauses normatives de réglés ! On ne parle même pas encore d’argent et déjà les membres sont prêts à se battre pour obtenir la reconnaissance et le respect qu’ils méritent, » déclare Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du Commerce (FC – CSN).
Le syndicat a déposé un projet de négociation relativement chargé, mais il faut comprendre que ce projet a pour but non seulement d’actualiser la convention collective, mais également de l’adapter à la réalité que nous vivons en 2024. À titre d’exemple, actuellement l’employeur continue d’utiliser des statuts d’emploi de saisonnier, alors que le Zoo est ouvert à l’année depuis plusieurs années. Quel message cela envoie-t-il aux employé-es ? Travailler à l’année, mais sans les avantages des salariés réguliers. Encore pire, pour appliquer sur un poste à l’intérieur du zoo, les salarié-es doivent démissionner de leur poste, démissionner du zoo pour réappliquer à partir de l’externe. Ceci a pour effet la perte de leur ancienneté et de leurs avantages acquis. « Avec la pénurie de main-d’œuvre que l’on vit actuellement, les employeurs se doivent d’être attractifs, mais également être en mesure de garder leur monde. Ce n’est pas compliqué ce que les employé-es demandent à l’employeur : mettre son énergie à la table de négociation afin de trouver des solutions viables aux problèmes plutôt que d’essayer de contrer la mobilisation » déclare Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE – CSN).
La lutte que mènent actuellement les salarié-es du Zoo est nécessaire non seulement pour les conditions de travail des employé-es, mais également pour améliorer à long terme les soins aux animaux ainsi que l’expérience client offerte au Zoo. « Soyez assurés que malgré les moyens de pression, malgré le mandat de grève, la priorité des employé-es reste et restera toujours le bien-être des animaux et qu’aucun animal ne manquera de soin ou n’en souffrira, » termine M. Beaudin.
À propos
Le syndicat national des salariés de la société zoologique de Granby (CSN) section maintenance et gardiens représente environ 130 membres. À titre indicatif, voici quelques-uns des titres d’emploi qui sont représentés par le syndicat : technicien vétérinaire et soins animaliers, naturaliste interprète, mécanicien, menuisier, personnels administratifs et plusieurs autres. La FC-CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.