Sous-traitance, agences de placement, travail des cadres, contrats de service, autant de phénomènes d’érosion du travail abordés durant le XIIIe édition du colloque Gérard-Picard de la CSN, à l’heure où l’austérité libérale fait ses ravages tant dans le secteur public que le privé.
« Avec ce colloque, nous avons cherché à mieux comprendre l’érosion du travail qui afflige l’ensemble des milieux de travail de diverses façons et à dégager des stratégies pour nous en prémunir », souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau.
Les employeurs sont de plus en plus ingénieux pour trouver des façons de refiler du travail qui devrait être effectué par des salarié-es syndiqués à des personnes en-dehors des unités syndicales », explique le président de la CSN. Leur objectif est clair : briser le syndicat en s’attaquant à son rapport de force et offrir des possibilités de travail à rabais », ajoute-t-il.
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Le colloque réunissait quatre fédérations de la CSN qui regroupent des syndicats du secteur privé, lequel est particulièrement touché par le phénomène. « Les travailleurs font de plus en plus face à des demandes patronales qui visent à morceler le travail. Alors qu’il s’agissait au départ de recours ponctuels, des entreprises se déresponsabilisent maintenant de leur production pour la donner notamment en sous-traitance, ou confier des tâches associées à des conditions de travail minimales à des agences de placement », explique Jacques Létourneau.
« Les entreprises ne se priveront pas de ces stratagèmes, qui s’observent aussi dans le secteur public. Nous devons tout mettre en place pour contrer ce phénomène qui prend de l’ampleur. Cela passe notamment par la négociation et l’amélioration des lois », conclut-il.