Depuis les deux dernières semaines, les deux syndicats représentants les responsables en service de garde (RSG) se sont affairés à convoquer leurs membres en assemblée générale. Ces derniers étaient invités à voter une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève. Cette proposition a été votée à plus de 92 % par les membres des deux syndicats affiliés à la CSN de la région de Lanaudière.
Les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux Portes du matin – CSN ont voté à plus de 94 % en faveur de la proposition et les membres du Syndicat des travailleuses de service de garde en milieu familial de Lanaudière (CPE la Chenille) ont voté à 92 % en faveur de cette même proposition. Le mandat donné par les assemblées est clair, les travailleuses veulent, entre autres, être reconnues pour leur juste part.
Par le fait même, les deux syndicats, dans un avenir rapproché, seront prêts à mettre en place des moyens de pression lourds qui pourraient aller jusqu’à la grève afin de permettre de dénouer l’impasse à la table de négociation. Plusieurs tentatives ont été portées par le comité de négociation syndical national afin de trouver une solution. Les demandes syndicales visent, notamment, la parité avec le titre d’emploi comparateur, c’est-à-dire l’éducatrice non formée à l’échelon 1 dans un centre de la petite enfance (CPE). Ce dernier avait été choisi par les représentants du ministère de la Famille ainsi que par les représentants syndicaux lors de la dernière négociation des responsables en services de garde en 2010.
Les voix de ces travailleuses se joindront à quelque 2000 responsables en service de garde (RSG), membres de syndicats affiliés à la CSN à travers le Québec, afin de mettre de l’avant des actions de visibilité qui viseront à mettre de la pression sur le ministère qui ne reconnaît que trop peu le travail effectué par ces travailleuses.
Le 19 novembre dernier, le comité de négociation syndical de la Fédération de la santé et de services sociaux (FSSS-CSN) a mis fin à la négociation en cours à la suite du constat que le ministère de la Famille n’avait aucun nouveau mandat leur permettant de dénouer l’impasse.
« Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question! », cite Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.
Finalement, tous les membres ont été invités à participer en grand nombre à la manifestation du 29 novembre prochain afin de combattre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement libéral.