La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) s’inquiète de l’abolition du poste de numéro 2 de Santé Québec.
« Voici un autre bel exemple de l’improvisation qui règne à Santé Québec et au ministère de la Santé et des Services sociaux, déplore le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc. Pendant que le gouvernement tergiverse sur sa structure bureaucratique, sur le terrain, il n’y a aucune amélioration des services. Bien au contraire ! Les coupes ont des conséquences importantes sur l’accès aux soins et la qualité des services. »
La FSSS–CSN juge hautement préoccupant le fait que Geneviève Biron, une entrepreneure du privé, soit maintenant seule à la tête de Santé Québec. « Mme Biron s’est donné les coudées franches pour mener à bien les compressions et vendre en pièces détachées notre réseau public au secteur privé », illustre Réjean Leclerc.
En abolissant son poste de numéro 2, Santé Québec explique vouloir « rapprocher les décisions du terrain et offrir de meilleurs soins et services à la population ». Les raisons avancées sont pourtant en complète contradiction avec les compressions mises de l’avant par Santé Québec.
Depuis des mois, cette dernière s’affaire à couper à travers le réseau pour économiser 1,5 G$ en quelques mois. Le gouvernement de la Coalition avenir Québec justifie cette politique d’austérité par le retour à l’équilibre budgétaire. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, omet toutefois de mentionner que le déficit a été largement creusé par le recours aux agences privées dans le réseau public.
« En affaiblissant le secteur public, Santé Québec et le gouvernement Legault accélèrent l’incursion du privé mettant ainsi en péril la qualité, l’accès, l’universalité et la gratuité des soins et des services en santé et services sociaux. Un moratoire sur l’expansion du privé est nécessaire. Le gouvernement doit amorcer immédiatement la déprivatisation, la décentralisation et la démocratisation du réseau », termine Réjean Leclerc.