Après des mois de négociation, les enseignantes et les enseignants de l’école de langues ILSC–Montréal lancent un ultimatum à l’employeur : à moins d’avancées significatives à la table, une nouvelle séquence de grève sera déclenchée du 22 au 24 avril prochains.
La quarantaine de membres du syndicat est à la recherche d’une première convention collective pour améliorer ses conditions d’enseignement et ses conditions salariales. Après plus d’un an de négociation, la multinationale offrant des cours de langues française et anglaise à des individus et des entreprises vient tout juste de déposer son offre salariale, laquelle consiste en un recul qui suscite l’indignation. De plus, l’employeur refuse pour le moment d’agir sur des enjeux fondamentaux comme la sécurité d’emploi et la taille des groupes.
Le 12 mars dernier, les travailleuses et travailleurs ont exercé une première journée de grève. Le syndicat invite l’employeur à se mettre en mode règlement lors de la prochaine rencontre de négociation, prévue le 19 avril, sans quoi trois jours de grève seront exercés.
« Nos efforts font la différence dans l’apprentissage des langues auprès des étudiantes et étudiants de l’école. Malgré cela, nous exerçons notre profession dans des conditions dignes d’une autre époque. L’employeur refuse de s’engager à offrir des contrats de quatre semaines et à donner un préavis raisonnable lorsque des mises à pied sont nécessaires. Comment voulez-vous attirer et retenir le personnel dans pareil contexte ? Et que dire d’une offre salariale qui nous ferait reculer alors que nos heures de préparation et de correction ne sont même pas rémunérées adéquatement ? Il est grand temps d’accélérer la cadence et de régler la négociation », lance Laila Lima, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses ILSC (Montréal)–CSN.
« L’école de langues ILSC doit commencer à penser à autre chose qu’à ses profits. Pour donner des cours de qualité, il faut miser sur le corps enseignant. Quand on voit les tarifs que les étudiantes et les étudiants doivent payer pour fréquenter l’école, on voit bien que l’employeur a les moyens de donner de bonnes conditions d’enseignement à nos membres », expliquent Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) et Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).