Négociation

À 1 % d’un règlement d’un contrat de travail refusé par l’employeur

De retour à la table de négociation les 28 et 29 novembre dernier, la Caisse populaire Desjardins et le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda (CSN) reprenaient les discussions à la suite d’une journée de grève tenue le 22 novembre et de l’audience devant le tribunal administratif du travail le 23 novembre.

Une première journée de rencontre qui a, somme toute, permis aux parties de progresser sur un des éléments toujours en suspens : celui des évaluations de rendement.

Cependant, le lendemain (29 novembre), l’employeur, par son comportement et par le dépôt d’une offre globale, toujours en deçà de ce que reçoivent présentement les travailleurs, empêche le règlement d’une convention collective et trouble la quiétude de la clientèle pour 1 % d’augmentation demandée par le syndicat alors que l’indice des prix à la consommation oscille entre 1,3 et 2,4 %, depuis janvier 2018. Indice d’ailleurs évalué à 2,6 % pour les prochains mois.

Pour la présidente du syndicat CSN affilié à la Fédération du commerce, ce geste démontre le peu de respect accordé aux travailleuses et aux travailleurs qui, au quotidien, s’efforcent de maintenir un travail professionnel.

De gauche à droite, Jacques Létourneau, président de la CSN, Isabelle Frelas, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda (CSN), David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce et Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue, Nord-du-Québec-CSN

« Après avoir réduit notre demande initiale à un niveau inférieur de ce que nous avons actuellement, Desjardins nous propose une offre finale en fin de journée le 29 novembre :
2018 : perte de 0,25 à 0,75 % que le syndicat accepte ;
2019 : perte de 0 à 0,5 % que le syndicat accepte ;
2020 et 2021 : perte de 1 % ; le syndicat maintient sa demande de 1 %.

« Malgré des profits records, l’employeur refuse de régler notre contrat de travail sachant que son porte-parole n’est pas disponible avant le 23 janvier 2019 », d’expliquer Madame Frelas, présidente du syndicat.

« Notre demande de 1 % pour l’année 2020 a été rejetée du revers de la main, puisque la direction souhaite un contrat de travail de quatre ans. Nous leur avons indiqué que pour l’année 2021, un pour cent devait être ajouté et nous avions une entente. Ce 1 % sert à maintenir notre pouvoir d’achat actuel », d’ajouter la porte-parole syndicale.

« Malgré tous les compromis acceptés par le syndicat quant à l’aspect salarial depuis plusieurs rencontres, la direction de Rouyn-Noranda a clos les discussions et refuse même d’arrêter d’autres dates de pourparlers. C’est ça la volonté de Desjardins de régler la convention collective à l’abri des médias », de conclure Isabelle Frelas.

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