La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a sondé ses membres pour savoir s’ils considèrent que le gouvernement de la CAQ incarne le changement mis de l’avant lors de la campagne électorale. C’est 83 % des répondant-es qui lancent un message clair au gouvernement : il doit agir au plus vite pour améliorer les choses dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans le réseau des services de garde éducatifs.
Les travailleuses et travailleurs envoient un avertissement au gouvernement Legault
La FSSS–CSN a mené un sondage électronique du 13 au 21 janvier auprès de ses membres. C’est 1831 travailleuses et travailleurs qui y ont répondu, dont plusieurs qui ont émis des commentaires. Si plusieurs espèrent toujours voir apparaître les actions gouvernementales qui permettront de réduire leur surcharge de travail, d’autres doutent de plus en plus que cela arrive. Plusieurs commentaires reviennent sur le fait que le gouvernement n’agit pas suffisamment pour améliorer les conditions de travail du personnel. Plusieurs dénoncent aussi ce qu’ils voient comme un manque d’écoute du gouvernement envers le monde terrain.
« Pendant des mois, les travailleuses et travailleurs ont laissé la chance au coureur. Ils ont donné le temps au gouvernement Legault d’arriver et d’agir pour mettre fin à la crise dans le réseau de la santé et des services sociaux et au manque de personnel dans le réseau des services de garde éducatifs. Mais plus d’un an après l’élection de la CAQ, le personnel s’impatiente. Et on ne peut que les comprendre. La crise est loin d’être réglée et nous attendons toujours que le gouvernement entende les solutions proposées par le personnel pour améliorer les choses. Le prochain budget approche, c’est le moment d’utiliser les marges de manœuvre pour les services à la population », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.
Urgence d’agir
Dans les derniers mois, la FSSS–CSN a illustré que la crise perdure pour le personnel. Le réseau de la santé et des services sociaux vit une augmentation fulgurante du nombre d’accidents et de lésions professionnelles chez les employés. Malgré cet état de fait, les plaintes de maintien de l’équité salariale ne reçoivent toujours pas de réponse satisfaisante du gouvernement. Quant aux demandes de négociation, les premiers échanges avec le gouvernement ne sont pas très encourageants, aussi bien sur les questions salariales que sur les conditions de travail.
Dans les CPE et les RSG, les fermetures et le départ de plusieurs éducatrices s’accumulent alors que la menace des maternelles 4 ans continue de planer. Dans le secteur préhospitalier, la surcharge de travail des paramédics fait la manchette et le gouvernement tarde à convertir les horaires de faction et à améliorer la couverture ambulancière pour répondre aux besoins de la population. De plus, il manque de transparence jusqu’à maintenant sur son projet de réorganisation des services préhospitalier.