Ce mardi 7 mai, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) déclenche une grève de 48 heures.
« Nous en sommes à notre cinquième séquence de grève et ce n’est jamais de gaieté de cœur que nous exerçons une grève. L’employeur, Sogesco, ne nous laisse pas le choix, la négociation actuelle piétine et les salarié-es veulent leur juste part des nouvelles sommes que l’employeur encaisse déjà depuis le printemps 2023. Malgré la présence d’un conciliateur, la prochaine rencontre de négociation n’aura lieu que le 16 mai prochain. Même si nous souhaitons un règlement rapide et que nous travaillons en ce sens, la balle est dans le camp de l’employeur », déclare Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.
« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Il a même réitéré cet appui lors d’une entrevue avec Paul Arcand sur les ondes du 98,5 FM à Montréal, vendredi dernier. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »
« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et une partie de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. En observant la rémunération totale de la haute direction de Sogesco, on remarque que son président-directeur général, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, ce qui équivaut à une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Nous constatons donc qu’avec de l’argent public, il y a des boss qui s’enrichissent par de très bons salaires alors que pour celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires, on ne réserve que des miettes ».
Sans convention collective depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5500 membres sur tout le territoire de la région.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.