Grève imminente à la Villa Saint-Alexis

43 sections d’établissements privés pour aînés syndiqués à la FSSS-CSN expriment leur soutien aux trente travailleuses

À la veille du déclenchement de la grève générale illimitée à la Villa Saint-Alexis, les 43 accréditations syndicales qui participent à la négociation coordonnée dans le secteur des centres d’hébergement privés syndiqués à la CSN tiennent à exprimer haut et fort leur appui aux trente travailleuses de l’établissement. Rappelons que ces travailleuses de la Villa Saint-Alexis, qui ont adhéré à la négociation coordonnée se déroulant partout au Québec, négocient avec l’employeur depuis le 21 mai 2015.

« L’employeur indépendant Cajétan Bouchard exige de leur part des concessions importantes sur le nombre de congés personnels afin de financer leur propre demande d’augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, qui figure parmi les demandes communes de la négociation coordonnée. Il faut comprendre que leur salaire se situe déjà sous le seuil de pauvreté et que chaque dollar compte pour elles », souligne la représentante du secteur des centres d’hébergement privés affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Danielle Lemire.

Cette dernière estime que la demande salariale, qui équivaut à 10 000 $ pour Cajétan Bouchard, représente une goutte d’eau dans l’océan quand on la met en parallèle avec les 17 millions qu’il vient d’investir dans des projets d’agrandissement. « Qu’il ne s’attende pas à ce que les travailleuses de la Villa Saint-Alexis sacrifient leurs congés personnels : dans un contexte où la surcharge de travail les affecte directement, elles en ont particulièrement besoin », ajoute-t-elle.

Des petites nouvelles pour Cajétan Bouchard
La vice-présidente de la FSSS-CSN, Nadine Lambert, lance un avertissement à l’employeur : toutes les sections syndicales qui participent à la négociation coordonnée de la FSSS-CSN, sans exception, appuient les travailleuses en grève de la Villa Saint-Alexis et sont prêtes à se mobiliser aussi longtemps qu’il faudra pour les appuyer dans cette lutte.

« Les employé-es de nos résidences, en très grande majorité des femmes, sont déterminées à se sortir de la précarité. La quasi-majorité des sections qui participent à la négociation coordonnée l’ont exprimé en acceptant de soutenir les salarié-es en conflit par le versement de un dollar de salaire puisé à même la paye de chaque membre. La rémunération et les conditions de travail qui frisent la misère, ça suffit. »

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