La CSN soulignera dans la dignité et le recueillement la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. En ce vendredi, partout au Québec, dans de nombreux milieux de travail, une minute de silence sera observée à 10 h précises afin d’honorer leur mémoire.
Les statistiques 2016 dévoilées par la CNESST sont non seulement inquiétantes, elles sont les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplore 80 morts à la suite d’un accident (11 de plus qu’en 2015) et 137 décès à la suite d’une maladie professionnelle (10 de plus qu’en 2015). « Comment expliquer cette tendance à la hausse si ce n’est par la déficience de la prévention dans bien des milieux de travail, analyse Jean Lacharité, vice-président de la CSN. La réalité cruelle contredit les discours rassurants du patronat et du gouvernement. L’État doit en prendre acte et agir au plus vite. »
Nos dirigeants politiques doivent faire en sorte que les mécanismes de prévention prévus à la Loi sur la santé et la sécurité du travail s’appliquent à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs québécois. Rappelons-nous qu’actuellement, ces mécanismes ne s’appliquent qu’à près de 20 % d’entre eux. C’est dire qu’une forte majorité en sont toujours exclus.
L’importance de la lutte syndicale
Le 28 avril nous rappelle également qu’il faut poursuivre sans relâche l’action syndicale pour la prévention des accidents et des maladies du travail. Malheureusement, la CSN a été interpellée à plusieurs reprises l’an dernier afin de guider et épauler des syndicats qui ont fait face à des tragédies mortelles. Chaque mort en est une de trop !
« Les améliorations des lois au Québec sont le résultat de longues luttes acharnées des travailleuses et des travailleurs de toutes les régions. Mourir en gagnant sa vie, c’est l’ultime violence que le travail puisse infliger ! » de conclure Jean Lacharité.