21 octobre 2005 – Loi sur la protection de la jeunesse : Une mise à jour qui a besoin de soutien

Loi sur la protection de la jeunesse : Une mise à jour qui a besoin de soutien

La CSN salue cette mise à jour de la Loi sur la protection de la jeunesse qui devra, cependant, être bien soutenue pour produire les effets attendus.

La CSN accueille favorablement ce projet de loi qui vient resserrer l’action des intervenants et diminuer les délais d’intervention. « Ceci permettra de stabiliser l’état des enfants en clarifiant les conditions qui favoriseront leur attachement affectif et leur développement », souligne Denise Boucher, vice-présidente de la CSN.

« Les enfants, poursuit Denise Boucher, bénéficieront de mesures immédiates de protection dès le signalement et les motifs pour agir sont précisés. C’est déjà une amélioration notable de la situation. »

Les directions de la protection de la jeunesse devront assumer des obligations plus complètes et plus concrètes lors de leurs interventions auprès des enfants et de leurs familles, ce dont se réjouit la CSN.

La CSN voit dans cette révision une meilleure cohésion entre les divers outils mis à la disposition des intervenants. « La CSN, relève Denise Boucher, ne peut qu’être favorable à un meilleur échange d’informations; à des approches consensuelles avec la participation des parents; à des procédures judiciaires allégées. Par ailleurs, l’introduction dans la loi d’une fonction de tutelle, avec de l’aide financière, est aussi intéressante. »

La CSN note cependant certains aspects négatifs au projet de loi. Ainsi, une durée fixe d’hébergement exerce une pression sur les parents en difficulté et les intervenants qui les accompagnent.

La CSN regrette que la révision de la Loi sur la protection de la jeunesse n’envisage rien pour alléger de la tâche des intervenants. « Cette révision, soutient Denise Boucher, ne changera pas la vie des enfants et des parents en difficultés demain matin et elle risque d’alourdir encore plus la charge de travail des intervenants. Parents, enfants et intervenants doivent être au cœur de nos préoccupations et la loi doit en tenir compte. »

La CSN regrette que le gouvernement n’ait pas prévu tenir une commission parlementaire pour finaliser la révision de la Loi sur la protection de la jeunesse. « Une commission parlementaire, estime Denise Boucher, permettrait de donner un tour de roue supplémentaire pour bonifier cette révision. Nous souhaiterions notamment discuter du registre des enfants signalés et apporter des précisions en matières d’approche consensuelle et de soutien apporté aux intervenants. »

Denise Boucher rappelle enfin qu’il faudra investir massivement pour accompagner cette révision de façon à alléger le fardeau des intervenants, actualiser leur formation et, surtout, soutenir adéquatement les parents en difficultés.

Parmi ses 300 000 membres, la CSN en représente plus de 10 000 qui oeuvrent dans le réseau des centres jeunesse et d’aide à l’enfance.


Source : CSN – 21 octobre 2005

Pour renseignements : Yvan Sinotte, 514-979-6338 Entrevues : Denise Boucher, 514-598-2257

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