17 novembre 2006 – Solidarité – Les Syndicats de chargés – es de cours membres du regroupement Université de la FNEEQ/CSN appuient leurs collègues de l’Université Laval

Solidarité

Les Syndicats de chargés-es de cours membres du regroupement Université de la FNEEQ-CSN appuient leurs collègues de l’Université Laval

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL) est en négociation pour le renouvellement de sa convention collective, échue depuis le 30 avril 2006. Au nombre des enjeux mis de l’avant par le SCCCUL, retenons du côté normatif, une meilleure stabilisation d’emploi pour l’ensemble des chargées et chargés de cours (travaillant à forfait ou sur une base annuelle) et une meilleure reconnaissance de leur statut d’enseignant universitaire. Cette reconnaissance devant notamment se traduire pour ce qui est des conditions de travail, par un rattrapage salarial et une augmentation de salaire substantielle permettant de combler l’écart de rémunération des chargées et chargés de cours de l’Université Laval avec leurs collègues chargées et chargées de cours enseignant dans les diverses autres universités du Québec.

Dans le cadre d’une conférence de presse faisant suite à une réunion de deux jours des représentants des syndicats membres du Regroupement université qui se tenait sur le campus, le président du SCCCUL, Martin Courval, a dévoilé les résultats d’un récent sondage sur le portrait des chargés-es de cours de l’Université Laval. Il a traité également des enjeux de la présente négociation. Rappelons que la première rencontre de négociation a eu lieu le 24 mai dernier avec le dépôt d’une première partie du cahier des demandes portant sur les blocs progression professionnelle et stipulations liées au contrat. La deuxième partie du cahier de demandes portant sur d’autres aspects des clauses normatives ainsi que sur les demandes salariales a été remise à l’Employeur le 15 septembre. Le SCCCUL et l’Employeur se rencontrent à la table de négociation depuis le 17 octobre, trois demi-journées par semaine. Nous attendons toujours l’ensemble du dépôt patronal, souligne M. Courval.

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval regroupe 2 010 chargés-es de cours en lien d’emploi avec l’Université, dont 600 à 700 donnent 40 % des cours de premier cycle aux sessions d’automne et d’hiver.

Sondage : le portrait des chargés-es de cours

M. Martin Courval a souligné que le sondage effectué entre le 4 octobre et le 23 octobre 2006 auprès des 2 010 chargés-es de cours est particulièrement révélateur en ce qui concerne leur situation à l’Université Laval.

Le SCCCUL avait commandé ce sondage à Michel Lemieux, recherche afin d’obtenir le portrait le plus complet et le plus rigoureux possible de l’ensemble des chargés-es de cours enseignant à l’Université Laval.

Un total de 441 chargés-es de cours ont répondu au sondage qui avait été envoyé par courriel et par courrier postal, ce qui donne une marge d’erreur de plus ou moins 4,1 % 19 fois sur 20. Cette marge d’erreur, selon Michel Lemieux, est confortable pour un tel sondage. Au nombre des constats mentionnons que :

  • 6 chargés-es de cours sur 10 sont des chargés-es de cours à forfait ;
  • 49 % des chargés-es de cours ont moins de 44 ans ;
  • les deux sexes sont représentés à peu près également ;
  • 55 % des chargés-es de cours ont une maîtrise terminée ;
  • 8.8 % ont une maîtrise en cours ;
  • 16.1 % ont un doctorat en cours ;
  • 15.9 % ont terminé leurs études de doctorat ;
  • 4.3 % font des études post-doctorales ;
  • Près de 7 chargés-es de cours sur 10 retirent en salaire de chargé-e de cours moins de 20 000 $ par année ;
  • Pour 31 % des répondants le salaire de chargé-e de cours représente la totalité de leur revenu;
  • En moyenne le salaire de chargés-es de cours représente 55 % de leur salaire total ;
  • Cette proportion varie de 64% pour les femmes à 49 % pour les hommes.
Les enjeux de la négociation

Nous voulons être reconnus comme de véritables professionnels de l’enseignement dit le président du SCCCUL. Nous voulons que la compétence que nous appportons à l’enseignement universitaire en donnant 40% des cours au premier cycle se traduise de façon plus équitable pour les chargés-es de cours. A ce sujet, Martin Courval s’explique mal que les chargés de cours ne reçoivent que 22 $ millions en salaires sur les 277 $ millions de la masse salariale de l’Université Laval pour l’enseignement et la recherche libre.

Face à une précarisation de plus en plus grande au niveau de leur emploi, les chargés-es de cours veulent une meilleure stabilité et être davantage intégrés à la vie pédagogique de leur unité. Ils désirent notamment avoir un représentant sur tous les comités de programme où des chargés-es de cours enseignent et aux différentes instances universitaires sans exception.

L’intégration et la valorisation des chargés-es de cours comme enseignants universitaires à part entière, souligne M. Courval, seront fonction de notre participation à la vie de notre communauté universitaire comme personne et comme membre d’un corps d’emploi auquel nous sommes fiers d’appartenir. Il ajoute « L’augmentation de salaire à laquelle nous tenons pour ne pas être en reste comparativement aux chargés-es de cours des autres universités, ainsi que la place plus grande que nous voulons prendre dans les diférentes instances décisionnelles de notre institution, sont autant d’exemples démontrant notre volonté d’être reconnus à notre juste valeur, compte tenu de nos compétences et de nos expériences professionnelles diverses. »

Parmi les préoccupations d’ordre social, le congé parental occupe une place importante et le SCCCUL entend innover dans ce domaine dans le sens de la loi sur l’assurance parentale. Les demandes du SCCCUL à la table de négociation veulent tenir compte de la réalité québécoise en matière de natalité par une bonification des conditions d’obtention de ces congés pour les chargés-es de cours. Au nombre des autres points des demandes syndicales, mentionnons entre autres d’avoir du matériel d’équipement informatique disponible afin d’assurer une formation de qualité.

La première vice-présidente de la Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec, Mme Marie Blais, a souligné qu’il n’y a aucune raison pour que la rémunération et les conditions de travail des chargés-es de cours de l’Université Laval soient inférieures à ce qui a été négocié et obtenu dans toutes les autres universités québécoises. C’est selon elle une question d’équité élémentaire.

Le président de la FNEEQ-CSN, M. Ronald Cameron, a pour sa part réitéré que la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec FNEEQ-CSN a une solide tradition de solidarité envers ses membres. Cette réunion spéciale du Regroupement université mettant en présence les membres du Regroupement, les vice-présidents à la mobilisation à l’information et aux communications des syndicats membres est sans contredit une manifestation unanime d’appui à la légitimité des demandes des chargées-es de cours de l’Université Laval, a-t-il affirmé.

A l’unanimité, les représentants et représentantes des syndicats de chargés-es de cours affiliés à la FNEEQ-CSN, qui représentent 8 000 chargés de cours au Québec, ont témoigné leur solidarité envers leurs collègues de l’Université Laval. Assistaient à cette rencontre M. Marc Aubé, président du SCCCUQO, Mme Louise Bérubé, présidente du SCCCUQAR, M. Richard Perreault, président du SCCUQAC, Mme Isabelle Morasse, présidente du SCCCUQAT, Mme Chantal Gamache, vice-présidente à l’U de M, et Mme Lorraine Interlino vice-présidente du SCCCUQ.


Source : CSN – 17 novembre 2006

Pour renseignements : Nicole Blouin, (418) 656-2202

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