En négociation depuis le 21 septembre dernier, les 150 membres du Syndicat des travailleurs du plomb de Ville Sainte-Catherine–CSN ont été sauvagement placés en lock-out le 11 mars par leur employeur, Terrapure BR LP. L’entreprise, domiciliée à Burlington en Ontario et ayant pignon sur rue à Ville Sainte-Catherine, a choisi la manière forte pour imposer ses demandes.
Alors que le syndicat est toujours resté ouvert et disponible à la table de négociation, l’entreprise ontarienne a fait montre d’une intransigeance sans borne, exigeant que l’ensemble de ses demandes soit accepté en les appuyant chaque fois par la menace de lock-out. Cette manière de faire, digne d’une autre époque, est particulièrement révoltante considérant le risque pour l’entreprise de perdre de l’expertise précieuse alors que la pénurie de main-d’œuvre fait rage et que le coût de la vie explose.
« Ce n’est malheureusement pas la première fois que notre entreprise nous témoigne du mépris. Avec plus de 400 griefs actifs à l’heure actuelle, Terrapure ne respecte pas notre convention collective et ne nous respecte pas comme travailleurs. On a le sentiment qu’il souhaite casser notre syndicat, mais ça n’arrivera pas. Nos recommandations sont adoptées à 100 % », lance Steve Nault, président du ST plomb de Ville Sainte-Catherine–CSN.
« Les membres de ce syndicat ont fait preuve d’une patience exemplaire. Malgré un mandat de grève adopté en décembre, ils s’étaient retenus de l’exercer afin de donner la chance à la négociation. Terrapure se comporte en employeur voyou et semble ne se préoccuper de rien d’autre que ses profits. C’est inacceptable! », de poursuivre Louis Bégin, président de la Fédération de l’Industrie manufacturière–CSN (FIM–CSN).
« C’est l’ensemble de la région qui va se mobiliser pour appuyer ces travailleurs qui méritent beaucoup mieux. Ils évoluent dans des conditions extrêmement difficiles, souvent au péril de leur santé, puis c’est comme ça que l’entreprise leur témoigne de sa reconnaissance. C’est dégoutant. Terrapure doit saisir que c’est l’ensemble de la CSN qui sera au côté de ses travailleurs prêts à tenir la minute de plus pour obtenir justice », conclut la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.