Réunis en assemblée générale hier, les sauveteuses et sauveteurs du Village Vacances Valcartier ont adopté à 97 % l’entente de principe qui leur était présentée. Il s’agit d’une toute première convention collective pour cette section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN qui a été accréditée le 9 septembre dernier.
« Nous sommes très satisfaits de cette première convention collective », ont déclaré Clara Demers et Édouard Chabot, les deux représentants syndicaux ayant participé aux négociations, « nous avons réussi à progresser sur toutes nos priorités, soit les salaires, la santé et sécurité et les horaires de travail. » C’est après une vingtaine de rencontres de négociation que les parties en sont arrivées à une entente de principe vendredi dernier.
En plus d’un certain rattrapage, les négociations ont permis de revoir complètement la structure salariale pour la rendre plus intéressante et encourager les sauveteuses et les sauveteurs à donner des disponibilités et faire des heures afin de progresser dans les échelons. Les augmentations de salaire à la signature varient de 13,5 % à 22,66 % (18 % en moyenne) puis seront de 4,5 % la deuxième et la troisième année pour une augmentation sur trois ans allant de 24 % à 34 % selon le cas. L’objectif, atteint, était de rendre le Village Vacances Valcartier aussi attractif que le PEPS ou la Ville de Québec (deux autres grands employeurs de sauveteuses et de sauveteurs).
Entre autres gains, la nouvelle convention collective prévoit aussi la création d’un comité paritaire en santé et sécurité du travail (SST) ainsi qu’une banque de 12 h de libération par mois pour une ou un représentant en SST désigné par le syndicat. Les syndiqué-es ont également fait des gains importants en matière d’horaire de travail, notamment avec l’ajout de pauses conventionnées, tout en conservant une flexibilité qui était très appréciée. Par exemple, l’employeur ne pourra refuser une demande de congé pour activité scolaire, parascolaire ou sportive organisée, de plus, de nouveaux congés spéciaux ont été ajoutés.
« Les membres peuvent être très fiers du travail accompli par leur comité de négociation, » a déclaré Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et représentant du secteur du tourisme, « il s’agit d’une excellente première convention collective qui deviendra, à terme, la référence en matière de salaire pour ce secteur dans la région de Québec. Ce n’est pas négligeable, je leur lève mon chapeau. »
« On se demandait parfois si les jeunes devraient se syndiquer et si c’est utile, » conclut Pierre Emond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « de toute évidence la réponse est oui, on en a ici un bon exemple. Voici un groupe de jeunes qui avaient identifié des irritants au travail et qui se sont organisés pour les surmonter. La syndicalisation leur a permis d’améliorer leur sort et de régler collectivement leurs problèmes, moi je leur dis bravo! »
À propos
La section Village Vacances Valcartier du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du commerce–CSN représente la centaine de sauveteuses et de sauveteurs de l’institution aquatique. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce–CSN qui regroupe près de 30 000 membres dans 360 syndicats, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances et, bien sûr, à la CSN qui compte pour sa part plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.