On sentait bien, depuis le début de ce congrès, que les militantes et les militants syndicaux étaient heureux de se retrouver. Un sentiment confirmé hier lors de la soirée de solidarité du jeudi, qui fut un franc succès.
C’est dans une ambiance survoltée que plusieurs centaines de congressistes ont célébré la solidarité syndicale. Campée dans le décor épuré du Centre des sciences de Montréal, sur le bord du fleuve, la soirée a réservé bien des surprises aux participantes et aux participants.
Il fallait d’abord sustenter les troupes affamées après des heures de débat sur le budget, sur les statuts et règlements et des ovations pour le trésorier Yvan Duceppe : les congressistes ont donc eu droit à des kiosques de cuisines diverses. Une mention spéciale pour le kiosque de poutine au poulet frit, où la longueur de la file d’attente a permis aux congressistes de se raconter de long en large leurs aventures syndicales des dernières années, ce qui n’était pas mauvais étant donné que c’était le premier congrès en personne depuis la pandémie. Commentaire d’un congressiste sur ce plat de résistance national : « La poutine n’était pas très grosse, mais il faut leur donner ça, ils étaient généreux sur le fromage ! ».
Bien sûr, côté bar, tout avait été prévu. On y retrouvait des bières de la microbrasserie Archibald et de chez Labatt, syndiquées chez nous. Katia Lelièvre, troisième vice-présidente, a privilégié les produits de son alma mater, la SAQ. La compétition fut féroce chez les férus de sport de salon, qui ont pu se délier les mains aux tables de baby-foot. D’ailleurs, David Bergeron-Cyr, deuxième vice-président, a été vu rôdant autour des tables une bonne partie de la soirée pour tenter de syndiquer les petits bonhommes de plastique.
Les congressistes ont aussi eu le plaisir de découvrir une salle consacrée au karaoké, pour les ténors et les sopranos, professionnel-les ou de salon. La file d’attente pour chanter était impressionnante, et ce, dès le début de la soirée ! D’ailleurs, François Enault, premier vice-président, a taquiné le micro en interprétant la chanson Sweet Caroline, de Neil Diamond. Un clin d’œil à la présidente fraîchement réélue, Caroline Senneville ? Demandez-lui quand vous le croiserez !
La piste de danse, animée jusqu’à tard le soir – ou très tôt le matin, c’est selon – par un DJ dont l’habillement respectait le style vestimentaire de sa profession, nous a permis d’admirer les jeux de pieds de bien des congressistes.
« Les délibérations démocratiques, c’est important. Mais il faut pouvoir danser après ! », nous rappelait un congressiste croisé ce matin, les yeux petits, un très grand café à la main.
Plusieurs auront noté que la secrétaire générale, Nathalie Arguin, avait plutôt bonne voix au micro se matin. Doit-on en déduire qu’elle a été plutôt sage ?
Signe que cette soirée fut fort appréciée, plusieurs militantes et militants mentionnaient, lors d’un vox pop mené ce matin où on leur demandait le moment fort du congrès, « est-ce que je peux répondre le party d’hier ? »
Bref, une soirée parfaite pour mousser une solidarité syndicale trop longtemps confinée !