Comme le veut la tradition, les autres centrales syndicales ont été invitées au 67e Congrès de la CSN. La dirigeante de la FTQ ainsi que les deux dirigeants de la CSQ et de la CSD se sont adressés aux délégué-es de la confédération, en cette première journée d’événement. En pleine négociation du secteur public, les allié-es de la CSN dans le Front commun ont salué cette collaboration et lancé un appel à une solidarité encore plus tissée serrée.
D’entrée de jeu, Magali Picard, présidente de la FTQ, a souligné la belle complicité qui s’est établie au sein du Front commun. « C’est là qu’on voit que les valeurs syndicales vont bien au-delà du nom qu’on porte. Sachez que le Front commun est bien enraciné. On est une équipe de feu ! On a une belle lutte devant nous », a poursuivi Mme Picard. La présidente de la FTQ a rappelé l’adoption, lors du congrès de son organisation, d’une résolution demandant la tenue d’États généraux sur le syndicalisme. « On va avoir besoin de se tenir les coudes serrés. Vos valeurs sont les nôtres. La journée qu’on va toutes et tous vraiment travailler ensemble, ça va être un nouveau Québec et il n’y a rien qui va pouvoir nous arrêter », a-t-elle conclu.
« Malgré la pluralité syndicale, on est capables de travailler ensemble, de pousser dans le même sens. C’est notre force au Québec », a poursuivi Éric Gingras, président de la CSQ. Bien que la CSN et la CSQ soient différentes à bien des égards, dans la forme et sur le fond, M. Gingras a invité les congressistes de la CSN à « mettre le focus sur les choses qui nous rassemblent ». Il a également proposé de « reprendre notre position d’acteur social crédible dans l’espace public. Partout, on se fait dire qu’on est trop forts, qu’on n’a plus notre place », a-t-il rappelé en soulignant que les différentes centrales auront probablement un prochain rendez-vous lors d’États généraux sur le syndicalisme.
« Les luttes qu’on fait au Québec, ce n’est pas juste pour nos membres, mais pour la société tout entière », a enchaîné Luc Vachon, président de la CSD. M. Vachon a voulu saluer l’importance de l’implication des militantes et des militants pour des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs. « Être militante et militant, ce n’est pas toujours choisir la voie simple, la facilité. On fait souvent face à l’adversité, mais vous continuez, parce que vous êtes convaincus que c’est ensemble que notre voix porte plus loin. Vous donnez une voix à celles et à ceux qui n’en ont pas ou qui n’osent pas parler », a terminé le dirigeant.