Réunis en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Saint-Gabriel (CSN) ont adopté à 91 % les termes de leur nouvelle convention collective. Seulement quelques séances de négociation auront été suffisantes pour que les parties en arrivent à renouveler la convention collective échue depuis le 31 décembre 2022. Des enjeux salariaux importants étaient au cœur des revendications syndicales, tout comme la rétention de la main-d’œuvre et l’attractivité des emplois.
Ainsi, en plus de permettre d’encadrer davantage le travail des cadres et l’engagement de déterminer des paramètres limitant la sous-traitance, les parties introduisent à la convention collective un régime de retraite à cotisations déterminées avec le RREMQ, incluant une cotisation de l’employeur de 3 % en 2023, 4 % en 2024, 5 % en 2025 et de 6 % en 2027. À la signature de la convention collective, les salarié-es reçoivent un montant de 1 500 $ pour couvrir la rétroactivité sur les salaires. Le contrat de travail d’une durée de cinq ans prévoit des augmentations totales de 11 % garanties et d’un maximum de 15,5 % selon les variations annuelles de l’IPC.
« Nous sommes extrêmement satisfaits de notre négociation. Le contexte économique et les réalités actuelles du marché du travail sont favorables au rapport de force syndical. Nous avons su profiter de l’occasion pour majorer significativement nos conditions salariales, et par la même occasion, régler nombre d’irritants liés à l’application de notre contrat de travail », souligne Francis Gravel, président du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Saint-Gabriel (CSN). Bien que la négociation fût néanmoins expéditive, il n’en demeure pas moins que la détermination et la solidarité des travailleuses et travailleurs ne sont pas étrangères aux résultats remarquables de cette négociation.
« Il aura été suffisant d’indiquer à l’employeur que la partie syndicale avait l’intention de consulter ses membres pour l’obtention d’un mandat de moyens de pression pour que ce dernier ajoute un peu plus de sérieux dans ses propositions salariales et ainsi permettre aux parties de régler la négociation. Comme quoi la détermination et la solidarité des travailleuses et travailleurs sont parfois suffisantes pour conclure d’un commun accord et sans heurt, des conventions collectives à la satisfaction des parties », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.