Réunis en assemblée générale vendredi, les travailleuses et les travailleurs de la Fonderie Bibby-Ste-Croix se sont prononcés à 94 % en faveur des dernières offres de l’employeur pour le renouvellement anticipé de leur convention collective. La nouvelle convention prévoit notamment des augmentations de salaire de 24 % sur quatre ans, dont 19 % à la signature.
Négociations anticipées
C’est pour faire face aux défis que pose le marché de l’emploi, notamment en matière d’attraction et de rétention de main-d’œuvre, que l’employeur a approché les représentants du syndicat CSN près de six mois avant l’échéance de la convention collective afin d’entamer immédiatement les négociations pour son renouvellement. L’objectif était transparent : bonifier les conditions de travail, à commencer par les salaires, pour demeurer compétitif, garder les employés en place et attirer de la main‑d’œuvre.
Quelques séances de négociations auront suffi pour trouver un terrain d’entente satisfaisant autant pour la partie patronale que syndicale.
Des gains majeurs
Avec des augmentations de salaire de 19 % à la signature pour un total de 24 % sur quatre ans, la Fonderie Bibby-Ste-Croix se retrouve dans le haut du classement salarial dans la région. En outre, la nouvelle convention collective prévoit une majoration des primes de soir et de rotation ainsi qu’une fermeture rémunérée pour le temps des fêtes.
« Nos membres sont très satisfaits du résultat comme en témoigne le taux d’approbation obtenu en assemblée, » commente Jean-François Laliberté, président par intérim du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Bibby Sainte-Croix (CSN), « pour nous la fermeture complète de la fonderie pendant le temps des fêtes est un gain important qui va permettre aux travailleuses et aux travailleurs de passer du temps avec leur famille ce qui est très précieux. »
« À notre avis, c’est un excellent règlement qui prouve une fois de plus que les syndicats CSN savent être proactifs et saisir les occasions lorsqu’elles se présentent, » ajoute Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), qui souligne l’importance d’une centrale syndicale combattive, bien organisée et avec les ressources nécessaires pour faire face à toutes les situations.
« Les employeurs de la région devraient prendre bonne note de ce règlement, qui s’ajoute à quelques autres du même genre dans Chaudière-Appalaches, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « quand on respecte l’intelligence des travailleuses et des travailleurs, qu’on accepte de verser des salaires réellement compétitifs et de bonifier les conditions de travail, c’est possible de s’entendre et de travailler ensemble pour améliorer l’attraction et la rétention de la main‑d’œuvre dans nos entreprises syndiquées. »