Syndicalisation

Nouveau syndicat à Toronto : améliorer les conditions de travail de toute l’industrie de l’hôtellerie

Hier, les travailleuses et les travailleurs de la réception de l’Hôtel Fairmont Royal York, à Toronto, ont voté à 100 % en faveur du Toronto Hospitality Employees Union (THEU–CSN), un syndicat créé par et pour les travailleuses et les travailleurs de l’industrie de la Ville Reine. Ce vote s’est tenu sous l’égide de la Commission des relations de travail de l’Ontario. THEU–CSN représente déjà un autre groupe dans cet hôtel qui a joint le syndicat en mai dernier. Notons que ces deux groupes de salarié-es n’avaient jamais été syndiqués auparavant.

THEU–CSN attend également une décision de la Commission concernant l’accréditation de tous les autres travailleurs et travailleuses du Fairmont Royal York. Le Royal York est l’un des hôtels les plus prestigieux de la capitale ontarienne.

« Les travailleuses et les travailleurs de toute l’industrie du grand Toronto méritent tellement mieux, explique la secrétaire-trésorière du syndicat, Ashley Hayes. Nous assistons ces dernières années à un véritable boom dans notre secteur. Les hôtels poussent partout à Toronto. Les profits atteignent des sommets comme jamais. Pourtant, les salarié-es de tous ces nouveaux hôtels ne sont pas syndiqués. Notre porte est ouverte à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses de l’industrie qui souhaitent s’organiser pour réclamer leur juste part et obtenir des conditions de travail et des salaires dignes. »

Elle ajoute : « Pour exactement le même travail, une ou un salarié de l’hôtellerie peut gagner jusqu’à six dollars de plus à Montréal ou même à Québec qu’à Toronto. Pour une personne à temps complet, ça peut faire une différence de 10 000 $ par année ! C’est insensé, surtout quand on prend en compte le coût de la vie qui est passablement plus élevé ici, à Toronto. En fait, dans presque tous les autres secteurs de l’économie, les travailleuses et les travailleurs gagnent un meilleur salaire à Toronto qu’à Montréal pour un même emploi. C’est la preuve que nous avons tout avantage à unir nos forces pour obtenir notre part de la richesse que nous créons. »

« Nous entendons soutenir activement ces femmes et ces hommes qui ont choisi de se donner un syndicat afin d’améliorer leur sort, réagit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Il n’y a pas de raison pour que les salarié-es de l’industrie en Ontario ne puissent pas réaliser les mêmes progrès que ceux du Québec. La CSN ne fait pas de promesses. C’est aux travailleuses et aux travailleurs de s’unir, de s’organiser et de lutter. Toutefois, nous nous engageons à offrir au THEU–CSN notre soutien le plus complet et toute notre expertise afin qu’il obtienne justice et respect pour les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie et de la restauration de Toronto.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Le Point syndical  printemps-été 2024