Cette campagne confédérale de la CSN vise à nous mettre en action collectivement pour rendre nos milieux de travail plus humains et à notre image. Plus que jamais, ce qu’il nous faut, ce sont des milieux de travail qui nous ressemblent.
La campagne actuelle se décline en cinq volets qui mettent de l’avant des solutions dont les syndicats peuvent s’emparer afin de créer un mouvement dans l’ensemble du Québec.
Certaines de ces solutions sont des actions que tous les syndicats peuvent mener rapidement, alors que d’autres impliquent des pressions sur les employeurs ou le gouvernement pour demander des changements concrets dans nos milieux de travail. Voici un résumé des cinq volets ainsi que certaines des solutions proposées.
Surcharge, épuisement, tension entre vie professionnelle et VIE personnelle, intensification du travail… Ces termes résonnent de plus en plus fréquemment dans nos milieux de travail et nous devons nous en occuper. Une grande partie de notre vie se passe au travail, il est donc impératif que cet environnement soit adapté et sécuritaire, autant pour l’intégrité physique que psychologique. C’est pourquoi nous devons demander une augmentation substantielle des ressources allouées à l’inspection et l’ajout de ressources spécialisées sur les enjeux de nature psychologique à la CNESST.
Il est aussi de notre devoir à toutes et à tous de mettre de l’avant les revendications en matière de santé et de sécurité au travail (SST) dans nos négociations de conventions collectives afin de nous assurer que nos milieux de travail soient sécuritaires et à notre image. La CSN a d’ailleurs récemment mis sur pied une campagne qui est précisément axée sur les enjeux de santé et de sécurité au travail. Pour plus d’information, nous vous invitons à la consulter ici.
Au Québec, le gouvernement ÉTABLIT le salaire minimum pour quE CELUI-CI se situe à 50 % du salaire horaire moyen. Jamais il ne prend en considération la capacité, pour une travailleuse ou un travailleur, de vivre dignement avec un tel salaire.
Malheureusement, la réalité est d’une brutale simplicité : au salaire minimum actuel, une personne seule travaillant à temps plein n’arrive pas à sortir de la pauvreté. Point. C’est pourquoi cette campagne met de l’avant une demande simple : un salaire minimum à 18 $ l’heure. Au-delà des demandes pour le salaire minimum, chaque syndicat peut faire un bout de chemin en exigeant dans ses conventions collectives qu’aucun titre d’emploi ne soit rémunéré à un salaire inférieur à 18 $ l’heure.
L’amélioration des conditions salariales est primordiale pour les salarié-es au bas de l’échelle, mais elle l’est également pour l’ensemble des salarié-es, dans une perspective d’amélioration du sort de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs et de réduction des inégalités sociales. Cet objectif devra donc être central dans les priorités du gouvernement.
De plus, la qualité des emplois offerts ne dépend pas seulement du salaire. Les conditions d’exercice du travail ainsi que la conciliation famille-travail-études sont fondamentales. Selon un sondage mené en avril 2021, 52 % des travailleuses et travailleurs québécois sondés – des parents ou proches aidants – affirment que la conciliation famille-travail-études est une source de stress, et 49 % disent de plus en plus souvent se sentir trop fatigués pour participer à des activités ou pour accomplir leur part de responsabilités familiales en revenant du travail. Les questions des horaires de travail, des choix des vacances de congés payés pour responsabilités familiales sont quant à elles ciblées comme étant des mesures qui permettraient une meilleure conciliation famille-travail-études.
Finalement, nous devons exiger de nos gouvernements des réinvestissements majeurs dans nos services publics et parapublics afin d’en bonifier la qualité. Nous devons travailler en collaboration pour mettre en place des solutions durables afin de lutter contre les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Vous pouvez obtenir ici plus de détails sur la campagne Minimum 18 $.
D’autre part, 221 000 postes étaient vacants au Québec au début de 2022. La formation est un outil incontournable pour diminuer ce nombre et pourvoir ces postes. Il faut exhorter le gouvernement à revoir les programmes de rehaussement des compétences et de requalification à l’emploi et à renouveler la politique québécoise d’éducation des adultes.
Il est aussi primordial qu’un plan d’action clair en matière de persévérance et de réussite scolaire soit mis en œuvre. À cet effet, la CSN a récemment adopté une plateforme entière, qui porte sur l’éducation et l’enseignement supérieur et qui est accessible ici. Cette plateforme peut vous permettre d’en apprendre davantage sur les demandes de la CSN et sur les actions à mener collectivement.
Cette trousse comporte cinq fiches thématiques dont chacune correspond à l’un des cinq piliers de la stratégie D’ACTION DE LA CSN. Chacune des fiches peut être utilisée seule, nul besoin d’avoir d’abord lu les précédentes. Comme dans un magazine, on peut commencer par la fin, sauter des pages, lire certaines parties et revenir aux autres éléments plus tard. Un lexique est également inclus dans la trousse.
De plus, dans une société de « plein emploi », le jugement porté sur les personnes sans emploi peut être très dur. C’est pourquoi le gouvernement doit, en collaboration avec les organismes communautaires, intensifier l’accompagnement des personnes éloignées du marché du travail avec une approche intégrée, centrée sur la personne, en plus de lutter contre l’exclusion sociale.
Il est de notre devoir et de notre responsabilité d’exiger un dialogue social ouvert et constructif pour l’ensemble des démarches visant le développement de l’économie québécoise. À titre d’organisation syndicale, nous sommes aux premières loges de l’évolution du milieu du travail et de ses besoins. Il est donc impératif d’instaurer ce dialogue pour s’assurer que l’État et les entreprises feront en sorte que les travailleuses et les travailleurs soient au cœur des processus de prise de décision et des processus de changement. Il est temps de mettre fin aux solutions venant d’en haut qui ne prennent pas en considération l’expertise ni l’analyse des travailleuses et des travailleurs.
Comme employeur, le gouvernement doit lui-même montrer l’exemple. Dans les dernières années, il a fait le contraire en annonçant des réformes sans consultation des acteurs syndicaux. Il a même essayé de s’en prendre publiquement à la crédibilité des organisations, devant leurs propres membres, pour tenter d’imposer son point de vue.
L’implication réelle des travailleuses et des travailleurs est nécessaire pour revaloriser leur rôle dans le secteur public et pour trouver les solutions qui seront gagnantes et durables afin de s’attaquer aux problèmes vécus dans les milieux de travail, à commencer par les problèmes d’attraction et de rétention de personnel.
Nous avons aussi un rôle à jouer afin de nous assurer que les aides financières gouvernementales allouées AUX ENTREPRISES, principalement celles qui touchent la formation en emploi, les investissements technologiques et la transition écologique, répondent à des principes de transition juste et sont conditionnelles à une transparence économique ainsi qu’à la participation des travailleuses, des travailleurs et des syndicats.
Les enjeux de formation
de la main-d’œuvre
Milieux de travail
plus inclusifs
Les groupes en
employabilités
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable.
Elle est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec, mais également sur l’ensemble du territoire canadien.