Les travailleuses et les travailleurs des services publics membres de la CSN ont lancé un avertissement au gouvernement ce midi en prévision de la négociation qui débutera à l’automne : le temps des sacrifices est terminé! Réunis en instance à Québec, les quelque 600 militantes et militants ont marché dans les rues avant de se rendre devant l’Assemblée nationale.
« Nous sommes venus dire au gouvernement qu’il y a des limites à l’abnégation. Au cours des deux dernières années, particulièrement, nous nous sommes donnés, au détriment de notre santé physique et psychologique dans bien des cas, pour que les étudiantes et les étudiants puissent poursuivre leurs études, que les élèves soient soutenus, que les patientes et les patients soient pris en charge. À l’aube de notre négociation, nous voulons être certaines et certains que le gouvernement comprenne le message : nous demander de nous sacrifier davantage est injustifiable, car, s’il est une chose que la pandémie a démontré, c’est bien la fragilité de nos services publics. Des services publics forts sont gages d’un Québec fort », ont déclaré les porte-paroles des quatre fédérations du secteur public de la CSN, soit Réjean Leclerc de la FSSS-CSN[1], Jessica Goldschleger de la FP-CSN[2], Benoît Malenfant de la FEESP-CSN[3] et Yves de Repentigny de la FNEEQ-CSN[4].
« Nous allons revendiquer des investissements permettant l’amélioration des conditions de travail et de pratique. Bien sûr, nous nous attarderons à la bonification des conditions salariales en portant une attention particulière à l’inflation qui afflige tout le monde. Ce n’est pas vrai qu’on va demander aux travailleuses et aux travailleurs de se serrer la ceinture en attendant que l’inflation dégonfle. Et ça, le gouvernement devra le prendre en considération », a lancé François Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public.
La CSN mènera des consultations auprès de ses membres au cours des prochains mois. Rappelons que la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ont annoncé la formation d’un Front commun afin de négocier d’une même voix face au gouvernement. Le Front commun déposera ses demandes de table centrale auprès du Conseil du trésor à l’automne prochain. Les conventions collectives viendront à échéance dans moins d’un an, soit le 31 mars 2023.
[1] Fédération de la santé et des services sociaux-CSN
[2] Fédération des professionnèles-CSN
[3] Fédération des employées et employés des services publics-CSN
[4] Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec-CSN